Drôle de semaine, disons-le ainsi. Même le mot drôle fait drôle dans le cadre de ce que je ressens.
S'il est vrai que l'actualité des derniers jours amène son lot de questions, il est aussi vrai que je n'ai reçu, honnêtement, aucune réponse valable cette semaine.
Décevant.
Puis, je me suis rappelé cette phrase entendue souvent : « Si tu ne veux pas de menteries, ne pose pas de questions! » J'ai donc laissé tomber toutes mes questions. Toutes? Non. Je n'en ai gardé qu'une. Toute simple. Espérant une réponse qui ne soit pas simpliste. Mais peut-être rêvé-je...
Avant de libeller la fameuse question, je reviens sur deux ou trois trucs vécus cette semaine. D'abord, Stephen Harper et son acharnement thérapeutique à vouloir abolir le registre des armes à feu. La raison évoquée? « Les Canadiens des régions et les agriculteurs n'accepteront plus de passer pour des criminels ». Des criminels... Pourquoi, des criminels? Enregistrer le détail de ses armes à feu dans un registre ne fait de quiconque un criminel. J'enregistre ma voiture tous les ans et je ne me sens pas pointé du doigt. Est-ce que je suis pour ou contre le registre? Je ne sais pas trop... Mais je sais que ce genre de réponse n'aide en rien.
Décevant, je vous dis...
Puis, du côté de Québec (la ville, pas la province) le maire Napoléon Labeaume a déclaré que ceux qui croient que le privé doit aider au financement du Colisée ne comprennent rien et que, dans ces conditions, ils devraient fermer leur boîte.
Décevant... Et condescendant au cube!
Puis Jean Charest... D'abord, Pauline Marois lui demande pourquoi, au Québec, on n'a pas prévu de pourcentage de redevances dans le dossier de l'exploitation du gaz de schiste alors qu'ailleurs au Canada et aux États-Unis, ça va jusqu'à 50 %. Il me semblait que la question était pertinente. La réponse? La voici (et je cite de mémoire) : « Le vrai point, dans ce dossier, c'est de constater qu'une députée du Parti Québécois a déclaré que son parti ne croit pas à l'exploitation du gaz de schiste! » Ok... C'est ça, le principal point dans ce dossier...
Décevant. Je vous l'ai dit?
Puis, le même Jean Charest explique à la commission Bastarache qu'il ne sait pas exactement qui est venu à son bureau parce qu'« il faut savoir que le bureau du premier ministre, c'est trois étages d'un immeuble... » Et moi qui, naïvement, croyais que quand on parlait du bureau de Jean Charest, on parlait de l'espace où il est assis pour travailler. J'avais donc tout faux, il faut croire...
Décevant. Vraiment. Et quand je suis si amèrement déçu, je deviens émotif... Faudra que je travaille là-dessus.
La seule question qui me reste ne concerne pas le processus de nomination des juges. Qu'un Très Honorable nomme un Votre Honneur n'a rien de surprenant. D'ailleurs, le juge qui préside la commission a été nommé par Jean Charest. Voilà qui est donc conséquent, non? Je continue de croire que cet écran de fumée est là pour nous faire oublier les problèmes de corruption dans la construction. Vous l'aviez oublié?
J'arrive donc à ma question toute simple : « Votre Honneur, pouvez-vous me confirmer que vous comprenez, ne serait-ce qu'un tout petit peu, que j'ai du mal à croire et à suivre les gens qui me dirigent? »
Hé, puis, ne répondez pas à voix haute. C'est quand le son sort que ça se gâte, généralement...
Clin d'œil de la semaine
Pour que Carey Price retrouve sa magie devant le filet, il faut, collectivement, réciter ces paroles magiques : « Halakazam, Halakazoum.... »