J'ai été surpris de la décision de plusieurs municipalités de déplacer la fête de l'Halloween d'une journée.
Je me revu, passant l'Halloween à l'époque, puis avec les enfants, dans des conditions, ma foi, pas toujours chouettes.
Me semble qu'il y avait toujours de la pluie, du froid et du vent au programme. Je me souviens bien de mes enfants, habillés « en hiver » et dont le déguisement peinait à couvrir les vêtements volumineux!
Mais bon, on a déplacé la fête à bien des endroits.
J'ai lu quelque chose de fort intéressant sur Facebook (oui, oui, ça se peut!)
Une personne, qui semblait s'y connaître pour ce qui est de l'anxiété chez les jeunes, proposait un point de vue défendable. On risque de cultiver les problèmes anxiogènes chez les jeunes par des comportements, à première vue, sains. Elle disait que de verser dans la surprotection et, surtout, de toujours chercher à protéger l'enfant d'une déception faisait en sorte que celui-ci n'apprend pas comment gérer les déceptions, les contrariétés, bref, les aléas de la vie. Ce qui contribue à le rendre anxieux au fil du temps.
Pas bête comme raisonnement, il me semble.
Mettons qu'on est le soir de l'Halloween. Il fait frette, il neige et il vente. On annonce du temps ardu pour les prochains jours. On tasse la fête au 6 novembre pour être bien sûr?
Il me semble que ça se fait bien de dire : « alors, voilà, les enfants, c'est la vie : on est le 31octobre et il fait un temps de schnoute. On y va un petit bout, mais on revient vite! »
Ou encore, si le temps est vraiment trop moche : « Ok, on se fait des jeux ici en mangeant des bonbons, parce que cette année, Dame Nature n'est pas de notre bord! »
Sûr que c'est décevant.
Mais vaut mieux, il me semble, apprendre tôt que ça se peut que la vie nous déjoue et qu'il ne faut pas en faire tout un plat. Il faut apprendre jeune à se concentrer sur ce qu'on peut changer plutôt que sur ce qu'on ne changera pas, de toute façon. Ou de cultiver l'idée que, quoi qu'il arrive, quelqu'un viendra changer les choses pour que tout aille bien.
Je disais donc que je lisais le raisonnement de la dame et je trouvais que le bon sens régnait.
Je me suis aventuré dans les commentaires des gens qui ont lu le même texte que moi. Plusieurs approuvaient le raisonnement. Un des lecteurs prétendait que les services de météo annonçaient une tornade dans son coin de pays. Lui, disait qu'il fallait donc déplacer la date de a fête. Moi, j'y allais plutôt sur le fait d'expliquer aux enfants qu'il faudra se reprendre l'an prochain.
Mais bon, le monsieur avait un raisonnement et j'avais le mien. Rien de bien grave.
Rien de bien grave jusqu'à l'autre, là. Celui qui pète sa coche : « voyons donc, bande d'irresponsables, vous comprenez rien de rien!!! C'est pas la pluie, c'est le vent qui est dangereux. Vous avez aucun jugement, c'est déprimant de vous voir! » (j'y vais de mémoire. Ah! Oui! Il y avait des émoticônes pas très heureuses, aussi!)
Ça, madame, monsieur, c'est plus effrayant que tous les costumes réunis. Cette façon de venir insulter tout le monde parce son point de vue diverge.
Je n'en reviens pas qu'on puisse asséner autant de mots bêtes et insultants alors qu'on s'immisce dans une conversation publique. Remarquez; il est peut-être vraiment anxieux et ne sait plus comment gérer cette anxiété! Peut-être se dit-il qu'attaquer évite d'avoir à se défendre.
Si c'est un anxieux, disons qu'il nourrit grassement son anxiété : pareilles phrases lancées publiquement risquent bien plus de faire le vide autour de lui. C'est anxiogène, se sentir seul!
J'espère que quelqu'un s'occupera un jour d'expliquer à ses enfants qu'une pluie d'insultes arrose tout le monde autour et éloigne de plus en plus le soleil! Le plus effrayant, c'est que les médias sociaux sont pleins de ces gens...
Mot de la fin
Je le laisse à JC Surette, un humoriste incroyable :
« Finalement, on change juste l'heure lundi à cause du vent.