Vous avez bien raison, je suis parti un peu vite. J'aurais dû, probablement, vous dire que je partais pour une dizaine de jours. Que je manquerais un de nos rendez-vous hebdomadaires. Mais bon. Je tâcherai d'agir mieux la prochaine fois. Promis.
C'est spécial, mais, je reviens, et on dirait que tout repart... en grande! Comme si tout le monde m'attendait.
D'abord, le duo Charest-Bastarache ouvre le spectacle avec Bellemarre comme artiste invité. Ce sera chouette à suivre! Hé puis, la rentrée scolaire du cégep. Une immense inquiétude commande des dizaines de reportages sur le fait que, peut-être (mais on ne sait pas), les élèves de la cohorte de 2010 auront de la misère à suivre parce qu'ils sont les enfants de la réforme scolaire.
Je ne connais pas grand-chose de la réforme, mais je suis un enfant de la méthode du Sablier qui nous faisait écrire au son. On prenait conscience des syllabes avant d'apprendre à les écrire. Il fallait m'entendre épeler à la maison et voir le visage ahuri de mon entourage pour comprendre qu'il se passait quelque chose de bizarre. Je continue de croire que ma bonne compréhension de la structure de la langue française était déjà en moi, cachée quelque part, sans que je le sache. Écrire au son n'est pas vraiment une façon èficasse de sexprimé clèrement. On peut donc survivre à une réforme.
Premier jour de classe, disais-je, pour les étudiants du cégep. En passant devant l'édifice achalandé, hier, je repensais à cette notion d'apprentissage par champs de compétences que propose la réforme. Et je me disais que, peut-être, ça avait du bon.
Suivez-moi bien : disons que, pour l'exercice, j'érige un barrage routier sur la 132 et que je demande à chaque conducteur de m'épeler le mot vacances. Probablement que, à 95 %, la réponse sera correcte. Si je demande aux gens de m'expliquer le concept des vacances, j'aurai des fautes d'orthographe, c'est sûr, mais j'aurai quand même un résultat frisant la perfection sur les grandes valeurs de décrochage que procurent les vacances.
Tout cela est bien beau, mais c'est de la théorie. Rien d'autre. Le champ de compétences appelé vacances n'a pas été assimilé par tous. Et ça manque.
Ça manque à tous ces épais qui se retrouvent derrière une file de 21 voitures en collant au derrière de celle juste devant et qui risquent leur vie (pas si grave) et celle des autres (beaucoup plus grave) en dépassant sur une ligne double et en reprenant abruptement une place (où il n'y en a pas...), juste devant la voiture d'en face, préférant lui couper le chemin que de faire une collision frontale.
Le champ de compétences des vacances manque aussi cruellement à ces autres (peut-être les mêmes, finalement!) qui gueulent après leurs enfants (fatigués) en leur disant que l'année prochaine, s'ils ne se calment pas, ils ne vivront plus le grand bonheur d'être en vacances avec leurs parents...
Le champ de compétences des vacances devrait être enseigné tôt. Arriver à Percé 10 minutes plus tard n'est rien si on le compare au stress que vivent les artères du zouf qui, lui-même, impose une pression sur les artères routières... Pour ce qui est des enfants, on reste calmes et on essaie de faire des activités dans lesquelles ils vont se retrouver. Peut-être que la tournée des boutiques de souvenirs, à grands coups de « touche pas, je t'ai dit! », n'est pas l'idée du siècle...
Vacances 101. Cours obligatoire de la réforme. Je vote pour!
Clin d'œil de la semaine
Ne manquez pas le spectacle de l'été 2010 : « Bastarache, mais bastarache égal! ». Un concept chargé de mettre la lumière ailleurs que sur d'autres problèmes. Une pièce populaire qui devrait mourir de sa Bellemarre rapidement...