L'annonce était attendue depuis un bon moment à l'école du
quartier Marie-Reine dans l'arrondissement Fleurimont. L'établissement
construit en 1967 a grand besoin d'un agrandissement pour être en mesure
d'accueillir une population étudiante grandissante, dans des locaux adéquats et
un gymnase mis aux normes.
C'est donc avec beaucoup de joie et un certain
soulagement, qu'a été reçue par les nombreux intervenants impliqués dans le dossier, la nouvelle du financement accordé par le ministre de l'Éducation cette semaine.
Directrice de l'école Marie-Reine depuis 13 ans, Linda
Pagé jubilait lorsqu'elle a appris que le projet d'ajouter quatre classes, de
créer deux maternelles-4 ans, et de construire un nouveau gymnase, serait enfin
financé.
Très présente dans le milieu, elle a vu de nombreux élèves,
souvent de la même famille, déambuler dans les corridors de l'établissement au
fil des ans, créant ainsi un lien solide avec les gens. Considérant l'école
comme élément central à la vitalité de ce quartier où se côtoient des citoyens
originaires d'une trentaine de pays, Mme Pagé a toujours travaillé à conserver
et renforcer ce ciment social.
Le passage du temps
ayant fait son œuvre sur l'édifice, la directrice s'est donné pour mission de mobiliser
la communauté autours d'un projet d'agrandissement pour l'école Marie-Reine. « On
est capable de se dire les vraies choses et de voir quels sont les réels besoins
pour le quartier, puis de trouver des pistes de solution ensemble pour amener
une meilleure vie scolaire et communautaire, » d'expliquer Linda Pagé. La grande collaboration et la persévérance des tous les intervenants ayant touché de près ou de loin le projet, auront finalement été récompensés.
Carl Mercier est directeur général adjoint à
l'administration du Centre de Service scolaire de la
Région-de-Sherbrooke (CSRS), il a tenu à souligner que cet agrandissement permettrait
de régler plusieurs enjeux d'un seul coup. « De un : la possibilité d'accueillir
plus d'élèves du secteur; c'est beaucoup plus intéressant pour les élèves de de
venir à l'école en marchant. Deuxièmement, le gymnase actuel va être reconverti
en locaux de classe pour les maternelles-4 ans; donc on va pouvoir prendre les
enfants encore plus tôt pour les amener vers la réussite. Et finalement un
gymnase beaucoup plus adapté à la réalité de l'école. »
Il aura également fallu solliciter la collaboration et le
poids politique des élus locaux pour raccorder les éléments du dossier, afin de
le soumettre au ministère de l'Éducation du Québec. Les élèves n'ont pas manqué
de remercier tous les intervenants impliqués, lors de leur passage dans les
locaux de l'école pour souligner la bonne nouvelle cette semaine.
Rémi Demers, le conseiller municipal du district Hôtel-Dieu
où se situe l'école, a tout de suite accepté de soutenir le projet et de faire
pression pour qu'il aille de l'avant. « Il faut attirer l'attention
de ses collègues, il faut les convaincre que c'est important d'agrandir l'école
Marie-Reine, » affirmait le conseiller très heureux d'avoir contribué à
franchir cette première étape.
La députée de St-François a elle aussi ajouté sa voix et ses
ressources pour faire progresser le projet auprès de ses confrères au
gouvernement provincial. « Autant par le Centre de Service scolaire de la
Région-de-Sherbrooke, qu'au comité de mobilisation qui s'est créé ici, et avec
Mme Pagé; c'est vraiment un projet qui a été porté par toute la communauté! Quand
on est député, ce que l'on a à faire, ce n'est pas juste d'apporter des
chiffres et un projet; il faut apporter des visages, la couleur humaine
derrière ce projet-là, » s'est réjouie Geneviève Hébert.
L'un des citoyens particulièrement impliqué dans l'avancement
du projet est M. Noorullah Noory. Il est un membre actif du conseil d'établissement
de l'école comme représentant de la communauté. « L'agrandissement de l'école
va permettre la réussite éducative, le bien-être, et la santé des enfants. Nous
sommes dans un beau quartier ici, et c'est une bonne nouvelle pour tout le
monde, » a commenté l'agent de développement communautaire.
La prochaine
étape pour les parties impliquées consistera à identifier les ressources
matérielles, faire les plans, les devis, et les appels d'offre avant de
finalement soulever la première pelletée de terre. La directrice espère
inaugurer les locaux à la rentrée 2022.
« On est
vraiment contents d'offrir ce beau potentiel à la relève, à nos élèves en leur
offrant de meilleurs locaux. Et c'est ce que le ministre (Roberge) souhaite; que
tous les élèves du Québec aient une école pour les accueillir, les aider à se
développer, et que ce soit équitable pour tous les élèves, peu importe leur milieu
socio-économique ou culturel, » de conclure une Linda Pagé bien
enthousiaste à cette perspective.
csrs.qc.ca