Tout et son contraire. Vous avez entendu l'expression. On dit de quelqu'un qui tire dans tous les sens qu'il dit tout et son contraire. Souvent dans la même phrase.
Une action est un geste qu'on pose. Un déploiement d'énergie. Le fait d'agir.
Le fait de vivre une expérience qui nous interpelle, par exemple, viendra provoquer en nous le réflexe d'agir. De passer à l'action. L'action, c'est, dans bien des cas, l'ingrédient qui vient changer l'allure des choses. D'une situation.
On récompensera quelqu'un de qui on dira qu'il a fait une bonne action. Une action qui est en ligne directe avec les valeurs les plus nobles : la solidarité et l'entraide. Des valeurs qui font qu'on peut espérer un minimum de justice sociale. Des valeurs qui font en sorte qu'il y a beaucoup moins d'exclus. Des valeurs qui rappellent que notre planète est le milieu de vie de tous les humains.
L'action est un moyen. Elle donne une valeur à l'intention. On dit souvent que c'est l'intention qui compte. Pour dire vrai, elle ne compte que pour justifier la fin moins heureuse d'une situation. J'arrive en retard pour poser une action, j'amoindrirai la chose en disant que c'est l'intention qui compte. C'est sûr que l'intention compte. Mais elle prend sa valeur par une action.
Le meilleur de nous finit par s'exprimer par nos actions. Ce n'est pas ce qu'on dit qui importe, c'est ce qu'on fait. Dire que je souhaite que quelqu'un mange à sa faim est beau en soi. Lui offrir un repas, poser une action, donc, change la donne.
Action, pour action...
L'actionnaire de grande entreprise, lui, achète et vend ses actions. Le même mot. Et pourtant.
Il y a plusieurs catégories d'actionnaires. Les petits, nous sommes des millions à investir sans trop le savoir à travers nos REER et nos placements. Et il y a les quelques autres. Les assoiffés. Ceux qui dictent le jeu. Ceux qui font descendre une pression devenue malsaine sur les entreprises. Ceux qui font que l'entreprise assèche ses racines en pompant toujours plus de sève vers les branches du haut.
C'est contre nature.
Un arbre va toujours abandonner ses branches en hauteur pour sauver son réseau racinaire quand les temps sont durs. La nature est ainsi faite qu'elle défend la vie. Et la vie passe par les racines.
L'actionnaire assoiffé oublie les racines. Nez au vent, il se grise des profits qu'il anticipe et engrange. Il oublie même que l'arbre a des racines.
Jamais la richesse n'a été autant concentrée entre quelques mains. Des mains qui grandissent chaque jour, faisant en sorte qu'elles ne sont jamais pleines.
Les actions dont on parle ici déterminent leur valeur en dollars. La solidarité et l'entraide n'ont de valeur, pour eux, que s'il y a un crédit d'impôt qui s'y rattache.
Action pour action...
On reconnaît la valeur d'un citoyen impliqué dans sa communauté à ses actions.
On reconnaît la valeur d'un actionnaire principal à ses actions.
Houston, on a un problème...
Clin d'œil de la semaine
Le 14 février, on dessine des cœurs partout. Quand je pense au cœur de l'économie mondiale, c'est un haut-le-cœur que je ressens...