Le Land Rover LR4, appelé Discovery 4 en dehors du continent nord-américain, se positionne entre le LR2 d'entrée de gamme et le tout puissant Range Rover. Pourtant, selon moi, il diffère de ces deux modèles en plusieurs points.
En gagnant de plus en plus de cachet et de prestige, le Range Rover a créé un vide au sein de la gamme pour les conducteurs à la recherche d'un VUS performant, mais un peu plus abordable. En 1995, Land Rover a donc lancé le premier Discovery et, sans surprise, beaucoup de familles l'ont adopté. Après tout, ce véhicule intermédiaire à sept places se voulait très compétent et bien équipé.
Si tous les Land Rover sortent de l'usine prêts à s'aventurer hors des routes en bitume, le LR4 est sans doute celui que vous risquez le plus d'apercevoir dans un sentier accidenté. Voilà pourquoi je le trouve différent de ses compagnons d'écurie. D'ailleurs, le manufacturier se donne la peine de spécifier sa hauteur de passage à gué (700 millimètres) dans les brochures qui l'accompagnent. Essayez d'obtenir ce genre d'information chez un autre fabricant de VUS!
Le toit à deux étages du Land Rover LR4 2012 indique clairement qu'il descend du Discovery. Je l'aime beaucoup et j'ai réalisé que les plus jeunes partagent mes sentiments, car ils sont assis plus haut à l'arrière et jouissent ainsi d'une meilleure visibilité.
Pour le reste, le modèle de nouvelle génération se trouve à des années-lumière de son prédécesseur. À l'instar de ses concurrents, Land Rover n'a pas hésité à rehausser le niveau de qualité et de raffinement de son utilitaire. Quand on grimpe à bord du LR4, on croirait presque avoir affaire au nouveau Range Rover. Malgré tout, le principe de base demeure le même : offrir le 4x4 le plus performant qui soit et le rendre aussi confortable que possible.
Le système d'entraînement du Land Rover LR4 2012 figure parmi les plus sophistiqués de l'industrie. Facile à utiliser, sa molette de commande propose cinq réglages : Normal, Herbe/Gravier/Neige, Sable, Boue/Ornières et Rocaille.
D'autre part, la suspension pneumatique peut tantôt remonter la garde au sol de 125 millimètres pour affronter des conditions hors route extrêmes, tantôt l'abaisser de 50,8 millimètres (via le mode « Access ») pour faciliter l'embarquement et le débarquement, autant des passagers que des bagages.
Le hayon asymétrique peut servir de banc ou même de plateforme permettant de charger des objets sur le toit. Il découvre un immense coffre qui totalise 2 558 litres une fois les deux rangées arrière repliées. Quant au remorquage, la capacité du LR4 s'élève à 3 500 kilogrammes (7 716 livres).
Emprunté à Jaguar, le V8 de 5,0 L sous le capot génère une puissance de 375 chevaux, ce qui est amplement suffisant pour dépasser avec confiance sur l'autoroute et accélérer de 0 à 100 km/h en 7,9 secondes. Voilà un chiffre impressionnant pour un VUS de cette taille, surtout quand on sait que son système à quatre roues motrices fonctionne en permanence.
Conduire le LR4 se veut très amusant. Bien qu'il faille en payer le prix à la station-service, la fougue du moteur ne cesse d'étonner. Je la qualifierais même de phénoménale pour un véhicule aussi corpulent.
Le confort de roulement est toutefois ce qui m'a le plus charmé et impressionné. J'ai connu mon lot de VUS qui donnaient mal au dos ou qui rebondissaient comme sur de la guimauve. Or, les ingénieurs de Land Rover ont réussi à trouver un parfait équilibre entre fermeté et souplesse. On sent toujours bien la chaussée, mais l'information qui nous parvient à travers le volant semble avoir été filtrée par plusieurs couches de laine.
Normal, direz-vous, pour un véhicule qui se vend à partir de 59 990 $ et qui peut facilement dépasser la barre des 70 000 $. Toutefois, je vous assure que le Land Rover LR4 2012 vous en donnera beaucoup plus pour votre argent que vous ne l'imaginez.
Les véhicules à quatre roues motrices constantes ont toujours consommé plus de carburant. De même, les V8 peuvent difficilement se montrer écoénergétiques. La bonne nouvelle, c'est que le LR4 n'a rien d'un glouton. Au contraire, il saura vous surprendre si vous usez de l'accélérateur avec modération. À 100 km/h sur l'autoroute, j'ai maintenu sans problème un rendement inférieur à 10 L/100 km (encore mieux que ce que promet la compagnie).
Certains disent que la fiabilité des Land Rover laisse à désirer, un commentaire qui me dérange beaucoup. En vérité je vous le dis : la mauvaise réputation acquise dans le passé était principalement attribuable à l'expansion rapide de Land Rover en Amérique du Nord et au manque de techniciens qualifiés. D'après ce que me disent des anciens collègues, les modèles d'aujourd'hui se révèlent aussi fiables que la plupart des autres VUS de luxe si on les entretient correctement.
Pour vous donner une idée, la majorité des techniciens de Land Rover que je connais roulent en Range Rover. Ils auraient certainement choisi autre chose si le véhicule n'était pas fiable!
Enfin, il est vrai que les pièces coûtent cher, mais vérifiez auprès des marques un peu moins haut de gamme et vous verrez que le prix de leurs pièces a augmenté dernièrement. Faire entretenir ou réparer un Land Rover, Mercedes-Benz ou BMW ne s'avère pas tellement plus dispendieux que pour un modèle américain ou asiatique comparable. Ceci étant dit, j'ai déjà vu des pièces de catalogue affichées à un prix supérieur à celui des pièces originales. Méfiez-vous!
Crédit photo : Kevin Corrigan/Auto123.com