Jean Perrault est surtout connu pour son passage en politique municipale, entre 1982 et 1994, mais il a également travaillé pour le Cégep de Sherbrooke. Il a d'ailleurs grandement contribué à l'arrivée des sports et du Centre de l'activité physique (CAP) dans l'établissement, au début des années 1970. Encore aujourd'hui, c'est avec une grande fierté qu'il en parle.
Arrivé au Cégep en 1969 à titre d'enseignant, monsieur Perrault a ensuite accédé aux postes de directeur du Service des sports et de directeur du Centre d'activité physique, fonctions qu'il a occupées jusqu'en 1994. En tant qu'ancien athlète de haut niveau en ski alpin et en ski nautique, Jean Perrault a toujours eu le sport à cœur. Ses nombreux accomplissements au Cégep de Sherbrooke peuvent en témoigner.
Au départ, l'offre sportive au Cégep de Sherbrooke était plutôt limitée: avec deux pavillons situés aux deux pôles de la ville, il était difficile de bâtir quelque chose de solide. Cependant, le désir des étudiants et des étudiantes de faire du sport a toujours été très présent. « Avant, les cours d'éducation physique étaient offerts dans les locaux actuels du Triolet. Les étudiants pouvaient aussi pratiquer des sports intra-muros et des sports de plein air. Il y avait une forte demande pour le sport d'élite et le sport compétitif, mais c'était difficile d'organiser le tout », confie monsieur Perrault.
La création du CAP
C'est donc au milieu des années 1970 que Jean Perrault, avec quelques-uns de ses collègues, décide de prendre les choses en main. Après avoir trouvé des installations temporaires pour le programme de football au stade Amédée-Roy, on annonce la construction du CAP en 1974. « C'est l'un des grands moments de ma carrière au Cégep. Enfin, nous avions les installations nécessaires pour avoir du sport compétitif ! », affirme-t-il.
Inspiré des universités Laval et Ottawa, le CAP représentait, comme le rappelle monsieur Perrault, un travail d'architecture hors du commun : « Au début, nos architectes étaient réticents à suivre nos idées. Après nos visites à Laval et à Ottawa, nous savions que nous voulions des estrades à proximité des terrains et de la piscine. Finalement, nous avons réussi à convaincre le conseil d'administration. »
Première équipe féminine de basketball en 1970. Entraîneure : Louise Benoît.
La multiplication des services offerts
Après quelques années d'activités, d'autres grandes décisions sont prises pour améliorer l'offre de services. Encore une fois, il faut beaucoup de travail et de persévérance pour en arriver à un résultat final. « Notre but était d'offrir plus de services, tant à nos étudiants qu'à la population, et d'augmenter notre personnel en instaurant des cotisations obligatoires à tous les étudiants du Cégep. Après de nombreux efforts, l'établissement a accepté et ce fut le début d'une grande aventure », affirme Jean Perrault.
Avec ce nouveau revenu, le CAP devient une référence sportive pour la population sherbrookoise. « Dès que nous avons obtenu plus de financement, nous avons prolongé nos heures d'ouverture, ce qui a profité tant à nos athlètes qu'aux membres de la communauté. Ensuite, nous avons introduit les cours de groupe, les programmes d'entraînement, les cartes de membre, les camps et plus encore. Le CAP a rendu le sport accessible à tous », dit-il.
Assurer la pérennité des services
Encore aujourd'hui, les installations sportives du CAP sont considérées parmi les meilleures à Sherbrooke. En plus d'offrir des cours variés pour tous les étudiants du Cégep, toute la population peut s'inscrire aux nombreuses activités sportives proposées.
Au fil du temps, le Cégep a également accueilli des événements sportifs d'envergure internationale, comme les compétitions de soccer et de handball des Jeux olympiques de 1976.
Pour couronner son passage dans l'établissement, monsieur Perrault a mis en place deux autres projets qui sont toujours bien présents au Cégep : les équipes des Volontaires et la soirée Honneurs aux sportifs.