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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Faire quelque chose, mais quoi? Mais qui?

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 19 novembre 2018

La chronique de la semaine dernière parlait politique, environnement et économie. En mettant en lumière le fait que les grandes entreprises se comportent comme si elles vivaient dans un monde à part et que les gouvernements ne réagissent pas au niveau de l'environnement.

Un des constats était (et demeure) le fait qu'il semble bien que la population soit tenue à l'écart des décisions et que l'écart (justement!) entre les plus riches et les autres s'agrandit.

Et je disais qu'un jour, il faudrait bien qu'il se passe quelque chose...

Oui, mais quoi? Mais qui?

Voici mes pistes. Des décisions que je prends. Personnelles. Sans prétention aucune. Juste pour alimenter un peu la réflexion.

D'abord, je prends conscience qu'il y a péril environnemental. Je sais, ça a l'air simpliste, mais pas tant!

David Suzuki et Hubert Reeves en parlaient il y a 40 ans. Et on les trouvait sympathiques, mais franchement, un peu fatalistes. Aujourd'hui, pour moi, il ne fait aucun doute qu'il y a péril et que l'activité humaine est en cause.

Je décide donc d'arrêter de donner de l'importance aux Donald Trump et Doug Ford de ce monde. Je gaspille de l'énergie à détester leur manque de rigueur et leur sottise.

J'arrête aussi de lire les chroniques idéologiques qui assassinent verbalement ou par écrit les gens qui prennent position. Je décide donc que l'environnement n'est pas une affaire de gauche ou de droite, c'est une affaire de respect et, ultimement, de survie.

Je prends aussi la décision de regarder ce que je peux faire autour de moi. De la provenance des aliments à la diminution du gaspillage.

En fait, je fais le pari que si je tourne mon esprit en mode solution plutôt qu'en mode dénonciation (il faut parfois dénoncer, mais ne faire que ça devient stérile), je serai plus attentif aux éléments de solution qui sont là, tout près.

Je prends aussi la décision d'accepter que certains gestes vont briser mes habitudes. Pas simple, ce bout-là! Mais, pour paraphraser Einstein, l'imbécile répète toujours le même geste, mais espère toujours un résultat différent.

Eh, puis, je m'implique un peu plus.

Je n'adhère à aucun parti. C'est comme ça. C'est moi. Je ne dis pas que c'est ce qu'il faut faire.

Mais j'adhère à des idées.

Je prends donc aussi la décision de dénicher les canaux de communication disponibles pour mettre ma petite pression dans la dynamique.

Comment?

En m'informant d'abord sur l'économie sociale, celle qui fait du bien autour en même temps qu'elle répond à un besoin de consommation que j'ai.

Je décide aussi qu'il y a des économies qui n'en sont pas. Par exemple, si j'ai en tête d'acheter un bien X, je décide de regarder ce qui est disponible autour. Mon critère premier n'est pas seulement l'économie des dollars. Mais j'aime bien que le commerçant qui me vend la chose ou le service contribue aussi à ma communauté.

Donc, dehors les Wayfair, Amazon et autres sites du genre. Je sais, ce ne sera pas simple. Mais, à la base, si je réfléchis un moment au fait que mon besoin n'en est peut-être pas un, ça m'aidera à consommer moins! C'est un peu trop facile (et souvent niais) d'acheter en un simple clic...

Et je décide de joindre ma petite voix, dans la mesure de mes capacités, à des actions initiées dans mon milieu pour faire une saine pression sur les décideurs politiques.

Le gouvernement de François Legault est visiblement surpris que la notion de la protection de l'environnement existe et qu'elle soit importante. On a du chemin à faire. Mais on a aussi, pour peu qu'on regarde autour, des façons d'influencer les décisions entre les périodes électorales.

L'idée est de faire sa part pour envoyer des messages. Et promouvoir des actions. Et s'impliquer un brin.

La force de l'implication ne viendra pas de quelques personnes qui s'impliquent à fond. Ça viendra de millions de personnes qui s'impliquent un peu, chacun.

Clin d'œil de la semaine

Pour combattre un feu de forêt, le colibri charriait, goutte à goutte, de l'eau dans son bec. Quand on lui a demandé s'il espérait éteindre le feu avec ça, il a répondu : « je ne crois pas éteindre le feu, je fais juste ma part... »

-Légende amérindienne


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