Une chronique, trois chapitres.
L'eau...
Mon amie Natacha, qui est née et habite toujours la Suisse, a une expression savoureuse pour décrire ces jours de pluie abondante. « Il a plu tout ce qu'il a pu !», lance-t-elle alors de sa voix chantante. L'expression a pris tout son sens jeudi et vendredi dernier.
Des crues printanières au moment même où l'automne s'installe, c'est quand même spécial.
La vague...
Peut-être portée par ces flots abondants, voilà qu'une grande vague bleue a donné beaucoup de relief aux plaines à Québec. Une vague de fierté qui est venue raviver les souvenirs de milliers d'amateurs de hockey qui rêvent à un retour éventuel des Nordiques. Ce serait une excellente nouvelle, en effet! Tout est maintenant dans la cour de Stephen Harper. Vous connaissez mon idée là-dessus, alors, je n'insiste pas. Mais une chose est sûre : c'est le nom de Harper qui inspire le prochain chapitre :
Le naufrage...
Je ne sais pas comment il va gérer le dossier de l'aréna à Québec. Et ce n'est pas ce qui me trouble le plus présentement. Avec toutes les Bastaracheries qui occupent l'actualité, on oublie le dossier du recensement. Harper a décidé que l'exercice, qui doit s'effectuer au printemps prochain, se fera par le biais d'un questionnaire réduit et volontaire.
Une erreur majeure.
Le recensement, c'est le seul outil de mesure valable pour savoir de quoi est fait le tissu social, comment est répartie la richesse, qui sont les Canadiens de souche, qui sont les autres. Bref, c'est une photographie démographique qui permet d'aiguiller les programmes sociaux et de répartir les programmes d'aide et de soutien de façon équitable. Le recensement constitue aussi un outil essentiel pour les chercheurs.
Je déteste déjà l'attitude manipulatrice de Harper quand il est question de communication (vous avez d'ailleurs vu les députés conservateurs de la région de Québec cacher rapidement leur chandail des Nordiques...). Voilà maintenant qu'au nom des libertés individuelles, une notion qu'il sort quand ça peut lui servir, Harper va nous priver, collectivement, de données de recensement valables.
Moins on en connait sur nos gens, moins on a le devoir de mettre sur pied des programmes d'appui. À ce moment-ci, je me rétracte. Le geste de Harper en lien avec le recensement n'est pas une erreur. C'est un vice.
Une chronique en trois chapitres, je vous disais. Théoriquement, le dernier chapitre est porteur de la fin de l'histoire. Une fin que je souhaite prochaine.
Clin d'œil de la semaine
La disquette présentée par Marc Bellemarre à la Commission Bastarache est authentique. Enfin, quelque chose d'authentique à la Commission Bastarache!