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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Martha, ou petite chronique de rien du tout


2 août 2010
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Voici une petite chronique de rien du tout. Ou plutôt, une tranche de vie. Mais tranchée mince, la vie...

Vendredi soir. Le soleil se couche sur une journée de travaux à la maison. La cuisine, devenue le champ de bataille central de mes entreprises, invite plus à la fuite qu'à la boustifaille! Mais j'ai faim. Et je suis fatigué. Je me retrouve donc chez mon voisin Louis pour manger ce que j'appelle une bouffe satisfaisante. Allez savoir pourquoi, il faudrait que j'analyse la chose un jour, mais arrêter au restau chez Louis m'est toujours apparu comme quelque chose de bienfaisant. De satisfaisant.

La tranche de vie se déroule là.

Je prends place près d'une fenêtre. Près de moi, une famille neuve semble prendre un moment de repos. Les yeux fatigués (mais heureux) des nouveaux parents se croisent souvent et bifurquent tout aussi souvent vers le siège de bébé posé sur la table. Je dirais qu'ils sont dans le premier mois de vie de leur enfant.

Plus loin, un monsieur en salue un autre. Ils sont heureux de se voir. Ça paraît... Dans un restau relativement  calme du vendredi soir, 20 h 30, il faut être sourd ou aveugle pour ne pas voir et entendre ce qui se passe autour.

En fait, ce n'est pas vrai pour toutes les tables. Mais pour celle de Martha, c'était inévitable! Je ne connais pas Martha. Je l'ai nommée comme ça. Je ne l'ai vue que de dos, quand elle est sortie. Elle était derrière moi avec son conjoint. Pourquoi Martha? Parce que ça sonnait bien pour le personnage. Je vous explique.

Martha en avait long à dire. Jamais de pause. Une mitraillette de projectiles verbaux dirigés vers son conjoint. J'ai appelé celui-ci Caliméro. Vous savez, le personnage de bandes dessinées qui subissait tout en silence? Martha en avait contre une belle-sœur, une voisine et une amie de la famille. La belle-sœur ne l'avait pas du tout avec ses enfants, la voisine était détestable et l'amie, elle, faisait tout pour étriver Martha, semble-t-il.

Martha dénonçait tout en même temps et, toujours, elle aurait, elle, sachez-le, fait les choses autrement. Jamais je n'ai vu quelqu'un rencontrer sur son chemin autant de trucs qui n'avaient pas de bon sens! D'ailleurs, si vous le cherchez un jour, souvenez-vous que le bon sens habite chez Martha!  

Au bout de 15 minutes au cours desquels j'ai contenu je ne sais combien de fous rires, Caliméro sort de sa coquille, et brandit une arme secrète : son téléphone cellulaire. Après une série de « oui » et de « mmmm... » défensifs, voilà qu'il se portait à l'attaque et appelait le frère André. En fait, son frère, André. J'ai compris que Caliméro l'appelait pour sa fête. Pas difficile à comprendre, puisque Caliméro a fait comme à peu près tout le monde qui parle avec un portable : il parlait très fort, comme s'il fallait compenser le fait que l'appareil n'a pas de fil! Subitement, tout a changé. Le couple est devenu rieur, madame disait à son mari quoi dire à son frère et, cette fois, rien que de belles choses! Caliméro est même allé jusqu'à dire qu'il était au restau et se payait du bon temps!

À n'y rien comprendre... Puis, ils sont sortis. Rieurs, visiblement détendus. Main dans la main. En fait, en passant près de moi, Martha a pris la main de Caliméro et ils sont sortis, par le fait même, en amoureux... 

Une chronique de rien, je vous disais. Deux personnes qui sont entrées dans ma vie en forçant la porte, qui m'ont fait rire en secret et qui m'ont procuré un petit moment de joie.

La morale? Il n'y en a pas. Ou peut-être si : ne jamais se fier aux apparences. Parce que dans ce cas-là, je n'aurais pas su à quelle apparence me fier!

Merci Martha et Caliméro. J'ai quand même passé un très beau moment!

Clin d'œil de la semaine

Il ne faut pas se fier aux apparences avec Stephen Harper. Ce serait oublier que la réalité est bien pire dans son cas...


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