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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Notre monde après


Quand la vitesse de nos vies ralentit, quand le bruit omniprésent se fait moins assourdissant, on dirait qu'on perçoit ce qui ne va pas.
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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 20 avril 2020

Y aura-t-il une différence significative entre l'avant et l'après COVID-19?

Des jours, je me dis oui, des jours, non.

Si c'est oui, c'est que le changement viendra d'abord par nous. Dans nos gestes quotidiens. Dans notre façon d'être et d'avoir. Les gestes des paliers gouvernementaux appuieront tout ça. Pour la simple et bonne raison que si un grand nombre d'individus changent leurs façons de consommer, par exemple, ils voteront différemment et, ultimement, ils feront en sorte que les partis modifieront leurs programmes électoraux.

Si c'est non, c'est que la crise n'aura été qu'un élastique formidable qui nous ramènera, vitesse grand V, à ce qu'on faisait avant. Achats en ligne via des sites non responsables (Amazon, Wish et cie...) de toutes sortes de cossins venus de partout, surconsommation, reprise de plus belle de l'endettement, profitant des taux d'intérêt bas, etc...

Mais, mettons que c'est oui.

Mettons qu'on se met à acheter de façon locale. Pas juste pour les légumes. Mettons qu'on décide qu'on achète le bidule dont a besoin (faudra aussi revoir la définition de besoin!) d'un marchand local. Vous savez, en passant par une personne qui demeure ici et qui contribue à l'économie locale en payant des taxes et tout? Si la chose n'est pas fabriquée au Québec, pourquoi ne pas passer par un marchand local qui emploie des gens d'ici et qui charge les taxes pour le commander? Certes, il faudra que chaque entreprise locale soit équipée d'un site transactionnel efficace. On veut commander le jour et la nuit dans nos vies de fou! Il faudra donc appuyer la transition de nos entreprises. Mais c'est faisable!

J'espère que ce sera oui!

Quand le bruit s'arrête, on entend ce qui ne va pas...

Quand la vitesse de nos vies ralentit, quand le bruit omniprésent se fait moins assourdissant, on dirait qu'on perçoit ce qui ne va pas.

Les CHSLD sont un formidable exemple!

On stationne les plus âgés dans des endroits communs et on demande à des gens de s'en occuper, mais au taux horaire de l'emploi d'emballeur à l'épicerie. Sans rien enlever à l'emballeur, disons qu'il y a ici iniquité.

Il faut revoir nos priorités.

Et ça se peut. Le gouvernement de M. Legault a pris conscience au lendemain de son élection qu'il y avait des attentes environnementales dans la population. Ils ont ajusté le tir (un peu!).

Il faudra aussi redéfinir nos attentes par rapport aux gouvernements. On s'attend d'eux qu'ils viennent à la rescousse pour tout, tout le temps! L'économie, la santé, la prise en charge des citoyens, tout!

L'exemple du chèque de 1,3 milliard $ fait à Bombardier pour « sauver » des jobs est pathétique. Sauver une entreprise qui n'a pas ce qu'il faut pour survivre n'est pas viable et coûte cher. Mais on l'a fait pareil! On l'a fait au nom de l'économie comme ultime moteur de notre société. L'économie salvatrice. Celle qui fait que, lorsqu'elle fonctionne, tout va bien!

C'est une niaise utopie dans le contexte de l'actionnaire décideur.

C'est surtout de prioriser le bien privé sur le bien collectif. Pour moi, la solution se trouve dans un équilibre entre les deux. On a perdu cet équilibre. L'économie (surtout les grandes entreprises, je dirais) se fout du bien collectif, mais vient puiser dans les coffres du bien collectif quand ça ne va plus!

Houston, on a un problème!

Pour moi, il faut, rapidement :

- Récupérer des taxes et impôts sur toutes les transactions faites en ligne et dont la livraison est faite ici. C'est fondamental. Les taxes et impôts, c'est le fil qui coud le tissu social, rien de moins!

- Il faut mettre l'humain au centre de l'équation. Ce n'est plus le cas. Et ça donne la situation indécente de nos CHSLD, entre autres.

- En mettant l'humain au centre de l'équation, on va cesser de ne répondre qu'aux lobbys privés dont l'accumulation du profit est devenue la seule motivation.

J'exagère? Je suis socialiste?

Pas du tout!

Je change simplement la cible. Il est devenu indécent de parler de « l'élite de la société » en citant, par exemple, des propriétaires d'entreprises milliardaires qui refusent d'honorer des obligations de fonds de pension au nom de l'accumulation de leur profit.

On devrait considérer comme l'élite, les décideurs et propriétaires d'entreprises qui mettront l'humain au centre de leurs préoccupations.

Ça change du modèle actuel ? Bien sûr!

Suffit de regarder le gâchis autour de nous pour s'apercevoir qu'il faut voir et faire autrement.

Clin d'œil de la semaine

Lu dernièrement : « Toi, pis ton éternel verre à moitié vide... Vide-le dans un plus petit verre pis arrête de gosser avec ça! »


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