Étudiant de la première cohorte (1968-1970) du Cégep de Sherbrooke en Arts et lettres, André Bernier a découvert un tout nouvel univers à son entrée au collégial, alors qu’il sortait fraîchement d’un cours classique.
« C’était un nouveau monde », rapporte monsieur Bernier, qui est passé d’une éducation axée sur la littérature classique à une éducation axée sur la littérature québécoise. « Auparavant, nous devions étudier les auteurs français du XVIIe siècle, comme Molière et Corneille. Quand je suis arrivé au Cégep, j’ai fait l’extraordinaire découverte de la littérature québécoise, un moment qui a changé ma vie », se rappelle-t-il.
André Bernier n’hésite pas à accorder beaucoup de crédit aux enseignantes et aux enseignants de l’époque qui, selon lui, apportaient du dynamisme et de la crédibilité au Cégep. Certains d’entre eux restent gravés dans sa mémoire à tout jamais : « Plusieurs professeurs m’ont marqué au Cégep, notamment Valérien Roy, Georges-Vincent Fournier et Roger Deslandes. Je me souviens que ce dernier disait : " Nous les intellectuels, les littéraires, on peut travailler sans que ça ne paraisse, par exemple, bien allongés dans un hamac. " Cette phrase m’a marqué », se remémore-t-il.
En plus de lui faire réaliser de nombreuses découvertes littéraires et dans plusieurs autres domaines, le Cégep a permis à monsieur Bernier de rencontrer des gens qu’il a longtemps côtoyés après ses études : « Je m’y suis créé de solides amitiés. Entre autres Pierrette Roy qui, tout comme moi, a travaillé à La Tribune. »
Une carrière bien remplie
En plus d’avoir travaillé pour des journaux comme La Tribune et le Journal de Montréal pendant plus de cinquante ans, André Bernier a consacré une partie de sa vie à l'écriture de romans. « Les études en littérature au Cégep m’ont éveillé à l’écriture de fiction. J’ai publié trois livres, deux pièces de théâtre et un roman », confie-t-il. Pour couronner le tout, il a lancé deux journaux à Sherbrooke (l’hebdomadaire Le Miroir de l’Estrie et le mensuel culturel Visages) et a été chargé de cours à l’Université de Sherbrooke en 1994 et en 1995.
Le Cégep aura été un véritable lieu d’éveil pour monsieur Bernier. « Après le Cégep, j’ai toujours voulu faire du travail littéraire. J’ai fait mon baccalauréat et ma maîtrise à l’Université de Sherbrooke en littérature, ce qui m’a ensuite permis d’avoir une belle carrière », conclut-il. André Bernier consacre maintenant la majeure partie de son temps à l’écriture de nouveaux romans, une passion qui l’animera toujours.