Bon.
Ça se bouscule. Une tempête de nounouneries qui font peur à lire et entendre.
Les Libéraux fédéraux, d'abord, qui font des débats qui n'en sont pas dans une course où personne ne court. L'élection d'un chef devrait être un élément fort. Un échange d'idées et de concepts. C'est le prochain capitaine du bateau, bordel, on aurait droit à un peu de considération pour l'exercice, non? Non, visiblement.
Au Québec, les Libéraux réinventent la déprime et l'immaturité. La fin du règne de Jean Charest aurait dû, il me semble, envoyer un message quelque part. Pantoute. Le chef intérimaire, Jean-Marc Fournier, s'égosille sur le fait que tous sont à côté de la track, sauf les Libéraux. Et les huit dernières années? « Quoi, les huit dernières années, on a été parfait. Rien à redire », semble-t-il dire, du haut de son arrogance. Pendant qu'il fait ça, les apprentis-chefs s'amusent à se crier des noms. Et à menacer de partir si l'autre est élu. Bravo! Ça lève haut! Les idées? Quoi, les idées? On n'a pas besoin d'idées, on a besoin de phrases creuses qui entraînent les votes. Les idées, ça mêle le vrai monde, ça.
Le PQ avance et recule. Avance des choses qui ont du sens, mais recule devant le manque de préparation à les présenter. Et devant les menaces que son gouvernement peut tomber. Pour le moment, ils ne sont pas très sécurisants à voir aller. Il faut admettre que le bateau a pris l'eau depuis 15 ou 20 ans, au fil de promesses coûteuses et non réfléchies.
Il y aura bientôt un Sommet sur l'enseignement supérieur. Mais pas vraiment un Sommet. Ou peut-être que si. Mais le gouvernement dit déjà non à au gel des frais de scolarité. Et une faction de la Classe dit déjà qu'elle quittera si la gratuité n'est plus à l'agenda.
Un Sommet, c'est un endroit où tous doivent pouvoir émettre un point de vue. Les décisions d'adhérer ou non aux propositions finales viendront bien ensuite. Mais pour l'heure, sacrebleu, discutons! Et argumentons!
Il est tout là, le problème. Dans notre bateau qui coule, il y a longtemps que capitaines et matelots n'ont pas discuté. Chacun courait après ses intérêts personnels. On savait qui était capitaine, mais on ne se bâdrait pas trop de savoir où il allait. Et on se disait, comme on se dit encore, qu'en changeant de capitaine, tout changerait.
Ce dernier concept est de la bouillie pour les chats. Quand j'entends que « la Marois est poche, elle est pas bonne » et que « Bachand sera mieux », je me dis qu'on dérape, mais là pas à peu près! Ce n'est plus l'affaire d'une personne, c'est l'affaire d'une société. Une société qui n'a pas revu ses objectifs collectifs depuis des lunes. Qui devra apprendre à le faire. Parce qu'on va se planter complètement.
Les plus optimistes voient de la lumière au bout du long tunnel. Mettez votre oreille au sol, votre lumière, c'est un train! Et il entre ne gare pas à peu près!
C'est le bateau qu'il faut changer.
Et il faudra tous ramer. Ce qu'on ne fait pas. On chiale rien qu'en masse, mais on ne rame pas. Trop occupés à s'occuper de nos intérêts personnels.
Clin d'œil de la semaine
Max Paciorrety est revenu au jeu huit jours après une appendicectomie. Priez pour que vos responsables d'assurance collective ne s'intéressent pas le hockey, les délais de retour au travail pourraient être raccourcis...