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  JOURNAL LE HAUT-SAINT-FRANÇOIS / Actualité

Les employés syndiqués de Weedon en grève

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Jean-Claude Vézina Par Jean-Claude Vézina
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Mercredi le 28 janvier 2015

Depuis minuit une, le 20 janvier, les quatorze employés municipaux du village étendu de Weedon, comprenant St-Gérard et Fontainebleau, sont en grève illimitée. À l'unanimité, les 9 cols bleus et 5 cols blancs ont voté en faveur pour ce moyen de pression pour signifier à la municipalité que leurs revendications, ils y tenaient. Ils ont été « confrontés à des blocages importants à la table de négociation pour renouveler leur convention collective », a mentionné Claude Lacroix, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs (STT) local, affilié à la CSN, en conférence de presse. De son côté, Richard Tanguay, maire du village, mentionne que les deux parties étaient près d'une entente, mais qu'au retour à la table des négociations, le syndicat est revenu avec 7 nouvelles demandes, ce qui n'a pas été accepté. Avec une poignée de main, les protagonistes ont mis fin aux discussions.

Les syndiqués

M. Lacroix, en présence du président du Conseil central des syndicats nationaux de l'Estrie, Denis Beaudin, énumérait les points en litige. Les syndiqués n'ont pu s'entendre sur la formation professionnelle, les augmentations salariales, les vacances et la retraite progressive. Les délégués syndicaux ont rencontré le maire Richard Tanguay, le directeur des travaux publics, Daniel Mercier, et l'avocate Bernadette Doyon pour trouver un terrain d'entente. Leur contrat de travail était échu depuis peu. « Le syndicat demande les mêmes conditions de travail qu'Ascot Corner, Cookshire-Eaton et Bury. Ces conditions sont raisonnables parce que les autres municipalités les ont acceptées », intervient Denis Beaudin.

Les employés demandent à la municipalité 1 % de la masse salariale pour suivre de la formation. Ils veulent aussi avoir droit à la retraite progressive. Cette requête, indique M. Lacroix, toucherait une personne pour l'instant. La question des vacances pose de sérieux problèmes. On souhaite une grille de congé universelle telle qu'acceptée dans d'autres villages incluant une 7e semaine pour ceux qui ont cumulé 30 ans de service. Ce point a été « refusé catégoriquement », rapporte M. Lacroix. Pourtant, une seule syndiquée pourrait se prévaloir de cet ajout dans 6 ans, informe-t-il. Enfin, la question des gages est tombée dans le néant puisque « tous les points accordés ont été retirés de la table des négociations pour revenir à la position initiale » a indiqué le président du STT local.

Les demandes syndicales ont été annoncées à l'été 2014. Les premières discussions ont eu lieu le 11 décembre. Le recours à la grève est intervenu après la dernière rencontre du 7 janvier alors que rien ne débloquait. Le 9 janvier, le maire Tanguay annonçait qu'il revenait aux offres déposées le 11 décembre, mettant de côté les acquis consentis de part et d'autre. Selon M. Lacroix, « lors des négociations du 11 décembre dernier, le maire a déposé ses offres finales. On a considéré que ça n'avait pas d'allure », explique-t-il. Le 7 janvier, M. Lacroix s'est dit très surpris de voir la municipalité « rétracter les avancées patronales faites lors de cette rencontre, pour revenir à son offre globale déjà rejetée par le syndicat lors d'une assemblée générale au mois de décembre. »

M. Lacroix se dit surpris de ce refus, entre autres, parce que les mêmes conditions de travail déposées dans d'autres municipalités, régies par une plateforme commune, ont été acceptées par les deux parties. Neuf villes et villages estriens fonctionnent d'une semblable façon. « Nous avons réussi à négocier plusieurs conventions collectives au cours de la dernière année sur la base d'une plateforme commune, plus récemment avec Ascot Corner et Bury », a mentionné M. Beaudin. Il ajoute: « Nous demandons des conditions de travail similaires aux autres municipalités de la région et les travailleuses et travailleurs de Weedon les méritent. »

M. Lacroix se défend de prendre la population en otage pour obtenir gain de cause. « Ça ne paraîtra presque pas qu'on est en grève, les services essentiels seront maintenus », explique-t-il. « Il n'y a rien à craindre pour la voirie. Là où ça paraîtra, c'est dans les stationnements. On entretiendra un accès pour les urgences seulement. » Cela touchera l'aréna de Weedon, le Centre communautaire, l'Hôtel de Ville et les loisirs à St-Gérard. M. Lacroix spécifie que les trottoirs sont entretenus par un entrepreneur privé et que le réseau d'aqueduc n'est pas régi par eux. Au bureau municipal, il n'y aura personne à l'accueil, ni pour préparer les paies ni pour accorder des permis de construction. C'est en gros les inconvénients auxquels les citoyens pourraient s'attendre.


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