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La ville de Sherbrooke s'apprête à modifier en profondeur sa
réglementation en matière de stationnement. En initiant une procédure
d'amendement à son règlement de zonage et de lotissement, elle vise à alléger
les exigences minimales imposées aux promoteurs et aux propriétaires
d'immeubles, avec l'objectif de mieux gérer le stationnement privé sur son
territoire.
Une réforme du
Règlement 1200 en préparation
Le règlement de zonage et de lotissement actuellement en
vigueur à Sherbrooke impose un nombre minimal de cases de stationnement,
variable selon les usages et les secteurs. Cette norme, bien qu'ancrée dans les
pratiques municipales depuis des décennies, est de plus en plus remise en
question, notamment en raison de son impact sur le développement urbain et
l'abordabilité du logement.
Le Comité consultatif d'urbanisme (CCU) recommande
aujourd'hui un important assouplissement. Trois volets principaux sont au cœur
des modifications proposées :
- Le retrait du nombre minimal de cases de stationnement
exigées, peu importe l'usage ou le secteur concerné.
- L'élargissement des possibilités de mutualisation des aires
de stationnement entre différents usages ou bâtiments ;
- L'ajustement de certaines normes d'aménagement pour
favoriser les déplacements actifs, notamment cyclables et piétonniers.
Un gain pour
l'abordabilité et la qualité de vie
La mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, se réjouit de cette
avancée qui, selon elle, profite à la fois aux citoyens et aux promoteurs. «
Cet assouplissement réglementaire est gagnant pour tout le monde ! »
affirme-t-elle. Elle souligne que les exigences minimales de stationnements
représentent un fardeau financier considérable pour les promoteurs immobiliers,
ce qui peut se répercuter sur le coût des logements et des loyers.
La suppression de cette exigence permettra également de
libérer de l'espace pour d'autres usages. « Ce retrait signifie aussi plus d'espaces
communautaires pour le voisinage et davantage d'espaces végétalisés dans les
projets de logements, contribuant ainsi à la qualité de vie des citoyennes et
des citoyens », ajoute-t-elle.
Une démarche qui
s'inscrit dans un contexte de crise du logement
Alors que la crise du logement sévit un peu partout au
Québec, Sherbrooke voit dans cette révision réglementaire un levier pour
accélérer certains projets résidentiels. Selon la Ville, environ un tiers des
dossiers traités par le Service d'urbanisme sont touchés, directement ou
indirectement, par les normes de stationnement. En allégeant ces contraintes,
les autorités espèrent réduire les délais et améliorer l'efficacité
administrative.
Avec cette annonce, Sherbrooke s'inscrit dans une tendance
observée dans plusieurs villes nord-américaines, qui réévaluent le rôle des
normes de stationnement dans un contexte de transition écologique, de
densification urbaine et d'urgence en matière de logement.
Source : Service des communications, Ville de
Sherbrooke