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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Revenir en arrière

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En jouant avec la manette du téléviseur, à la recherche de quelque chose qui capterait mon attention, je suis tombé sur la chaîne Prise 2. On y présente toutes sortes de vieilles affaires et, comme je m'affaire à vieillir un peu plus chaque jour, je réalise que j'ai une perspective pas pire des années télé passées.

Par exemple, je suis tombé sur mon premier fantasme féminin, Jinny.

Mais là n'est pas le point de cette chronique.

C'est plutôt du film Retour vers le Futur dont je veux parler.

Ces films devenus culte nous font voyager dans le temps dans un cadre presque crédible, ce qui ajoute au plaisir de s'inventer une épopée.

Je me suis arrêté deux minutes, le temps d'un ou deux sourires et je me suis mis en quête de quelque chose d'autre.

Et je suis tombé sur Donald Trump. Sourire confiant, il galvanisait ses troupes avec des textes, ma foi, hallucinants. Puis, il a lâché, comme ça, un cri du cœur qui a fait éclater la joie des milliers de personnes agglutinées près du lutrin : « Let's make Amercia great again! »

Faisons en sorte que l'Amérique redevienne grandiose à nouveau, en traduction très libre...

À ce moment précis, je me suis posé la question : « est-ce qu'on peut revenir en arrière? »

Dans les films, oui. Mais dans la vie? Celle dans laquelle nous évoluons.

Il me semble que c'est là l'idéologie conservatrice quand elle n'est plus progressiste. Harper rêvait d'un monde où chacun est armé pour sa sécurité, que chacun va à l'église le dimanche et que chaque famille peut compter sur une petite maman qui veille sur ses oisillons tendrement, rassurée par la poigne ferme de son homme qui saura trouver les solutions à tout problème.

Trump fait pareil.

En fait, on invoque le passé et la douceur que ce passé représente dans le cadre épuré de nos souvenirs.

La "great America" dont Trump parle, c'est une Amérique très autosuffisante, toute-puissante et qui a pris une ampleur incroyable après la Deuxième Guerre mondiale. C'était une Amérique tournée sur elle-même, nombriliste à faire pousser des drapeaux partout, plus orgueilleuse que fière.

Mais le temps a fait son œuvre. Les gens se déplacent maintenant plus facilement. Les frontières sont ouvertes. Pour retourner à cette Amérique qui semblait tellement parfaite (toujours vue par la lorgnette des souvenirs), il faudrait bâtir des murs aux frontières et régionaliser Internet et fermer les aéroports le plus possible.

C'est de l'utopie, de toute façon. Même si on faisait tout cela, on ne retournerait pas dans le temps béni invoqué. Nous sommes ailleurs. Nous avons avancé.

Comme le système économique nord-Américain boite, il est facile de jouer sur cette corde sensible du « doux souvenir d'hier » et de laisser croire qu'on peut revenir où on était avant. Je comprends l'engouement pour le personnage.

Mais l'homme est dangereux.

Dangereux comme quiconque fait croire qu'en échange d'une petite croix sur un bulletin de vote, il deviendra le sauveur qui ramènera hier sur le calendrier d'aujourd'hui.

Et qui fait croire qu'il peut mater tout ce qu'il jugera bon de mater pour arriver à ce bonheur fictif. Ce bonheur passé. Ce passé qui devient lustré lorsque la polisseuse des souvenirs fait son œuvre.

Clin d'œil de la semaine
Pour moi, le Grand Orange, c'est Rusty Staub. Le Gros Orange, c'est la mascotte. Trump, c'est un bon nom pour une mascotte...


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