On apprenait le weekend dernier la fermeture des magasins
Future Shop au Canada. La nouvelle saisit certes, puisque ce commerce fait
partie du paysage depuis une trentaine d'années maintenant au Canada, mais
n'est en rien surprenante.
Future Shop a été victime de son succès à titre de chef de
file en matière de produits électroniques. Étant un magasin grande surface,
l'inventaire se devait d'être impressionnant. Il y a 10 ans, le client se
rendait dans quelques magasins (Future Shop, Walmart, etc.), comparait les prix
et procédait à l'achat chez le commerçant qui offrait les meilleurs avantages
sur un même produit.
Aujourd'hui, le client se rend chez Future Shop, teste la
marchandise en magasin, se familiarise avec l'interface du produit, reçoit des
conseils de la part des employés (souvent très connaisseurs dans leur domaine),
sort son smartphone et voit qui offre le meilleur prix en ligne. Des sites
comme Amazon, Newegg ou eBay offrent pratiquement à tout coup de meilleurs
prix. En plus, avec la montée en flèche du commerce en ligne, les détaillants
offrent la livraison gratuite et très rapide, et ce, directement chez le
client.
Les magasins grande surface sont ceux qui ont le plus à
perdre avec le commerce électronique. La Source, boutique électronique, n'a pas
le showroom ni la masse d'employés d'un Future Shop par exemple, et
c'est ce qui lui réussit.
Le commerce en ligne n'a besoin que d'un entrepôt, d'un bon
site Web ainsi que de quelques employés qui traitent les commandes. Loin de
toutes les ressources que mobilise une grande surface comme Future Shop (ou
Best Buy).
Best Buy, propriétaire de la bannière canadienne Future
Shop, a depuis annoncé que 65 des magasins fermés seraient reconvertis en Best
Buy et ouvriraient leurs portes le 4 avril.
D'un même souffle, Best Buy a annoncé la mort de Future Shop
et un investissement de 200 millions pour revigorer, entre autres, son commerce
en ligne. En prenant exemple sur Amazon, qui mise énormément sur la « livraison », Best Buy ne peut qu'espérer
durer encore quelques années, tout au plus.