Deux semaines après l'annonce du moratoire sur le développement
immobilier, l'Association des professionnels de la construction et de
l'habitation du Québec (APCHQ) Estrie presse le conseil municipal de
Sherbrooke d'abolir la double taxation imposée aux propriétaires de
terrains en développement. Cette mesure est considérée comme une
entrave supplémentaire à la construction de nouvelles habitations,
en pleine crise du logement.
Un frein à la
construction en période de crise
Le moratoire de deux
ans sur le développement immobilier, imposé en raison des capacités
limitées de la station d'épuration de la rue Claude-Greffard,
bloque la construction d'unités d'habitation. Pourtant, la ville
continue d'appliquer une taxe supplémentaire aux propriétaires de
terrains vacants pour les inciter à développer leurs projets. Cette
situation crée une incohérence, selon Diego Zol, président de
l'APCHQ Estrie :
« La ville de Sherbrooke ne peut pas
punir un promoteur avec une taxe supplémentaire parce qu'il ne
développe pas son terrain et l'empêcher en même temps de
développer. C'est comme donner une contravention pour excès de
vitesse à une voiture stationnée ! Cette injustice doit cesser et
la ville peut y mettre fin dès maintenant ! »
Des
revendications claires
L'APCHQ Estrie demande au
conseil municipal de prendre des mesures immédiates pour atténuer
l'impact du moratoire sur les promoteurs immobiliers et l'offre de
logements :
L'abolition de la double taxation sur tous les
terrains en développement, y compris ceux non directement touchés
par le moratoire.
La réévaluation de la valeur foncière
des terrains qui ne peuvent plus être développés en raison du
moratoire.
Un impact néfaste sur l'abordabilité du
logement
L'APCHQ Estrie met en garde contre les
conséquences négatives d'une taxation supplémentaire qui risque
d'aggraver la crise du logement. L'augmentation des coûts de
construction se répercuterait inévitablement sur les acheteurs et
les locataires, rendant l'accès au logement encore plus difficile.
De plus, certains promoteurs pourraient abandonner leurs projets,
réduisant encore davantage l'offre de logements dans la région.
Une
collaboration essentielle avec la ville
Malgré ses
critiques, l'APCHQ Estrie salue l'ouverture des élus à envisager
des mesures d'atténuation et offre son expertise pour trouver des
solutions viables. L'association reconnaît les défis posés par les
infrastructures municipales, mais insiste sur l'importance d'agir
rapidement pour répondre à la demande croissante en logements.
À propos de
l'APCHQ région de l'Estrie
Fondée en 1961,
l'APCHQ est un organisme privé à but non lucratif qui représente
et soutient plus de 28 000 entreprises du secteur de la construction
et de la rénovation résidentielle. L'APCHQ Estrie compte plus de
1150 membres et s'engage à favoriser un environnement propice au
développement du marché de l'habitation dans la région.
Source
: Cyriaque Gaborieau, conseiller, relations médias et affaires
publiques, APCHQ