Cinq étudiantes de la Cité-école Louis-Saint-Laurent ont participé avec 102 autres élèves de neuf écoles secondaires de l'Estrie à la simulation de l'Assemblée générale des Nations Unies (SAGNU), qui se déroulait récemment dans l'enceinte de l'institution à East Angus. Nos élèves ont apprécié l'expérience qu'elles qualifient d'enrichissante.
Ces étudiantes, Véronique Bibeau, Kaïna Simard et Daphnée Mailhot représentaient la Grèce alors que Magalie Vachon et Marilou Ashby représentaient l'Espagne. Nos diplomates d'un jour ont eu la chance d'échanger avec Marie-Claude Bibeau, députée de Compton-Stanstead et ministre du Développement international et de la Francophonie, venue rencontrer l'ensemble des participants.
La 18e édition du SAGNU est le fruit d'une collaboration impliquant le Carrefour de solidarité internationale et l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke. L'exercice démocratique se préparait méticuleusement. Au cours des quatre derniers mois, les étudiants ont participé à plusieurs journées de formation et ateliers dans le but de bien préparer la journée du 25 février dernier. Les étudiants devaient se glisser dans la peau d'un diplomate formant une délégation de l'un des 52 pays participants au SAGNU. Tous devaient se pencher sur deux sujets d'actualité à portée internationale comme la lutte en faveur de la protection des migrants internationaux ainsi que la lutte contre la violence physique et sexuelle faite aux femmes. En avant-midi, les participants devaient travailler en commission, préparer des résolutions qui étaient débattues en après-midi dans le cadre de la simulation de l'assemblée générale de l'ONU.
Les cinq étudiantes de la cité-école ont fort apprécié leur expérience. « C'est le fun. Il faut penser différemment. Comme déléguée, c'est comme si on était avec les vraies valeurs du pays qu'on représentait. C'est comme un jeu de rôle. C'est pas les idées à toi, mais celles du pays. Nous, c'était pas un pays riche. On était comme un pays de passage pour les migrants. Il fallait améliorer les conditions. Il fallait créer un fonds international selon l'argent que notre pays dispose, améliorer l'aide aux médicaments pour le camp de réfugiés, réunifier les familles dans les camps. Il fallait trouver des solutions pour les réfugiés, faire des propositions pour améliorer leurs conditions », d'expliquer les représentantes de la cité-école.
Mme Bibeau La députée-ministre, Marie-Claude Bibeau, s'est adressée à l'ensemble des participants en précisant que « cet événement me tient particulièrement à cœur, car je crois au multilatéralisme et aux grands objectifs internationaux véhiculés par l'Organisation des Nations Unies. Tout comme vous, la lutte contre la violence physique et sexuelle faite aux femmes et la lutte en faveur des migrants internationaux me préoccupent grandement. En plus d'apprendre beaucoup sur d'importants enjeux internationaux, cette expérience unique vous permet d'expérimenter les mécanismes de la démocratie, et de développer des aptitudes à débattre et à trouver des compromis. »
S'inspirant de son récent voyage en Cisjordanie, Mme Bibeau a brossé un bref tableau des diverses implications et des problématiques que devaient rencontrer les pays hôtes. Bien que la majorité des quelque 80 000 migrants syriens en Cisjordanie vivent dans les communautés, d'autres se retrouvent dans des camps de réfugiés. À tout cela surgissent des problématiques que ce soit les cliniques médicales, les écoles et bien d'autres. En étant sur place, d'exprimer Mme Bibeau, « on prend conscience de la responsabilité qu'on a de les aider. Quand on voit 25 familles vivant dans un entrepôt, il faut aider les communautés à les accueillir dans la dignité. » Ce mot, la ministre l'a martelé à plusieurs reprises insistant sur l'importance de cet aspect.