Les travailleuses des centres de la petite enfance (CPE)
affiliées à la CSN intensifient leur mouvement de grève avec un nouveau mandat
adopté à forte majorité. Ce débrayage, prévu du 2 au 4 avril, s'accompagnera
d'une manifestation nationale le 3 avril.
Un mouvement en
expansion
En Estrie, 36 CPE seront touchés par cette grève, impliquant
plus de 850 éducatrices et employées du secteur. À l'échelle provinciale, la
CSN représente environ 80 % des centres en grève, soit plus de 400
établissements et près de 13 000 syndiqués.
Les revendications portent notamment sur :
- Une charge de travail qui ne cesse d'augmenter et qui pèse
lourd sur les travailleuses ;
- Des salaires jugés insuffisants pour attirer et retenir du
personnel qualifié ;
- Des primes pour les employés en région éloignée, où le
recrutement est plus difficile ;
- Un meilleur encadrement des ratios éducatrices-enfants et un
soutien accru aux enfants ayant des besoins particuliers.
Des négociations au
point mort
Malgré les premières journées de grève, peu de progrès ont
été réalisés à la table des négociations. Isabelle Couture, présidente du
Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de
l'Estrie (CSN), souligne l'importance de maintenir la pression : « Chaque mobilisation
fait avancer nos demandes. Nous poursuivons notre combat pour l'avenir des CPE
et pour des conditions de travail justes. »
Une grève aux
conséquences majeures
Alors que les discussions avec le gouvernement stagnent, la
possibilité d'une grève générale illimitée demeure sur la table. Un tel
scénario pourrait affecter des milliers de familles à travers le Québec.
En Estrie, les travailleuses prévoient un rassemblement
mardi à 10 h 30 au parc Jacques-Cartier de Sherbrooke, où plusieurs
interventions syndicales auront lieu.
La FSSS-CSN, qui chapeaute la mobilisation, maintient la
pression et espère des avancées significatives dans les prochains jours.
L'issue des négociations déterminera l'ampleur du mouvement à venir.