À l'occasion du 50e anniversaire du Cégep de Sherbrooke, nous commémorons son histoire, son évolution, et partageons quelques anecdotes...
Avec son projet pilote La relève scientifique lancé, en 2002, le Cégep de Sherbrooke a été l'un des premiers cégeps au Québec à faire autant de recherche et surtout à intégrer ses étudiantes et ses étudiants au point d'en faire de réels élèves chercheurs. Cette initiative de Martin Aubé, professeur de physique, et d'Ursule Boyer-Villemaire, étudiant à l'époque en Sciences, lettres et arts, a permis de décloisonner la recherche, offrant ainsi une expérience scientifique réaliste aux collégiens.
C'est après avoir constaté à quel point la capacité scientifique et créative des étudiantes et des étudiants du Cégep de Sherbrooke était importante, mais que les occasions pour la mettre en pratique étaient quasi-absentes, que Martin Aubé a décidé de pousser plus loin la recherche au niveau collégial. « La science proposée à l'école ressemble souvent bien peu à la science pratiquée par de vrais chercheurs. J'ai voulu profiter des qualités remarquées chez mes étudiants pour leur faire vivre la vie d'un scientifique. », raconte le chercheur. Aujourd'hui, les champs d'études des projets de La relève scientifique se sont spécialisés et tournent tous autour de la lumière et de la pollution lumineuse.
Les impacts de la lumière artificielle
Parmi les projets de recherche sur la pollution lumineuse réalisés au Cégep de Sherbrooke, celui de l'enseignante en chimie Johanne Roby et de l'enseignant Martin Aubé, en partenariat avec l'observatoire du Mont-Mégantic, a permis au Cégep de se positionner mondialement. Johanne Roby a également intégré son intérêt pour la recherche sur la pollution lumineuse à ses cours de chimie : « On voyait comment la lumière artificielle était constituée comparativement à la lumière naturelle », souligne Madame Roby. Le sujet a aussi mené l'enseignante à étudier la luminothérapie avec ses étudiantes et ses étudiants : « Pendant deux ans, dans mes cours, on prenait une vingtaine de minutes le matin pour expérimenter la luminothérapie et pour observer ses effets », raconte-t-elle. Par la suite, une subvention de près de 400 000 $ a permis la mise sur pied d'un projet constitué de vrais groupes de recherche qui étudient des thématiques différentes sur la lumière. « Si tous les cours pouvaient être comme cela, ce serait fantastique », ajoute-t-elle.
Au-delà de la pollution lumineuse
Bien que la lumière et la pollution lumineuse soient les sujets de prédilection pour le programme La relève scientifique, plusieurs autres recherches sont réalisées au Cégep de Sherbrooke, dont une portant sur le développement d'anticorps à l'aide de poules, menée par l'enseignante en Technologie de laboratoire Marie-Hélène Laprise. Ce projet de recherche a permis aux étudiantes et aux étudiants d'appliquer des techniques vues en laboratoires dans un contexte de caractérisation d'anticorps.
Aujourd'hui, les cégeps du Québec sont nombreux à faire de la recherche, mais il est important de souligner l'apport qu'a eu le projet La relève scientifique du Cégep de Sherbrooke sur la création de nouveaux programmes de subventions pour la recherche au collégial. L'établissement se positionne comme un véritable pionnier en matière de recherche et continue de faire une différence dans ce domaine, notamment en soutenant ses chercheuses et ses chercheurs dans des projets innovants touchant l'enseignement, les disciplines ou le transfert technologique aux entreprises. Le Cégep possède d'ailleurs à ce jour trois centres de recherche affiliés : le Centre de recherche et de formation par simulation (CEREFS), le centre collégial de transfert technologique Productique Québec, et le Centre d'innovation minière de la MRC des Sources (CIMMS).
Pour en savoir plus sur la recherche au Cégep de Sherbrooke et sur ses centres affiliés :
cegepsherbrooke.qc.ca/recherche