« Lorsque je serai
élu, je m'engage à prendre des actions afin que le personnel soit plus près de
nos communautés. » Richard Blais, de La Patrie, vise la présidence de la
Commission scolaire des Hauts-Cantons pour défendre ce message destiné
principalement aux enseignants.
Formé à la Polyvalente
Louis-Saint-Laurent d'East Angus, M. Blais a poursuivi ses études à
l'Institut de technologie alimentaire de St-Hyacinthe. Il a réussi une maîtrise
en économie à l'Université de Sherbrooke. Après une carrière de 6 ans comme
représentant agricole, il est revenu s'établir dans son village natal où il
exerce son «investissement social» au sein des organismes locaux et régionaux.
Il participe aux destinées du Conseil d'établissement de la Cité-école et du
comité de parents. Il s'est investi dans la politique provinciale et fédérale.
Depuis 2013, il siège au conseil municipal.
Reprenant son propos, M. Blais souhaite
que les enseignants soient liés à leur communauté, qu'on les voie dans la
localité où ils dispensent leurs cours. Pour y arriver, il suggère qu'ils ne
soient pas seulement embauchés en fonction de leurs réussites scolaires, mais
pour leur implication dans la municipalité où ils auront à travailler avec les
écoliers. Il verrait d'un bon oeil que dès leur premier contrat de travail, ils
s'engagent à y demeurer 4 ans afin de tisser une relation suivie avec les
jeunes. « Comment établir de bonnes relations quand les profs changent
tout le temps ? », fait-il remarquer.
Citant l'exemple d'un professeur qui l'a
influencé, il mentionne que, sur quelque 30 ans dans le milieu, il a aidé
davantage les enfants. Il s'est beaucoup engagé dans le mieux-être du village.
« C'est bon pour les enfants, ça permet à toute une communauté d'éduquer
les enfants; on néglige les aspects humains du bénévolat et l'importance de
l'attachement au milieu quand on embauche les enseignants. » En ce sens, il s'oppose à la façon qu'a la
commission scolaire d'engager les futurs pédagogues parce que celle-ci favorise
leur mobilité. « On ne connaît pas les enseignants, ils viennent seulement
chercher leur salaire », ajoute-t-il.
Comme deuxième objectif, M. Blais
propose d'aider les propriétaires fonciers. « Je veux plus les informer
sur l'utilisation des budgets scolaires; je trouve que les taux de taxation au
scolaire sont très élevés. » Pour lui cependant, pas question de couper
dans des services comme l'aide aux devoirs. « Ce sera une grosse perte
dans le long terme », reconnaît-il.
Le candidat mentionnait
qu'il a aimé certains projets déposés par le Parti Québécois. « Les
coupures radicales ont besoin d'être réorientées pour donner des chances égales
dans la vie à tous les enfants; les libéraux essaient de nuire au développement
des enfants », critique-t-il. Il souhaiterait que les enseignants restent
d'une demi-heure à une heure de plus après les classes pour être à la
disposition des parents qui auraient des questions à leur poser.
Pour M. Blais, le maintien des services
et la «réallocation» des fonds sont mal gérés. Il veut conserver ceux qui
touchent aux besoins psychologiques et d'adaptation physique pour les écoliers.
« Il faut conserver ce qui est proche de l'enfant. » En ce qui
concerne la gestion des bâtiments ou de leur entretien, il prévoit aller en
sous-traitance. « Je demanderais que les gens de la place déposent des
soumissions pour l'entretien des choses matérielles. » Il aimerait aussi
que les gens des villages utilisent davantage les équipements de la CSHC. Il prévoit
que « ça ferait des revenus supplémentaires. »
Le candidat souhaite que les instituteurs
soient plus encadrés, qu'ils suivent le programme, qu'ils respectent les règles
établies. « C'est facile pour les enseignants de donner de bonnes notes
parce qu'ils veulent que tous réussissent; cependant, il faut que les résultats
soient équivalents à ceux du ministère de l'Éducation en 4 et 5e
secondaire. Si les élèves ont de bonnes notes en classe et des échecs au
gouvernement, ce n'est pas compréhensible, ça les décourage; ça nuit à la cote
R de l'école », suggère-t-il.
M. Blais
insiste pour aller au provincial afin de déposer des recommandations au titre
de président. Il y a des coupes qu'il n'accepte pas, comme celle de l'aide au
devoir. Il se demande si la prime pour zone défavorisée convient. Il la
voudrait plus généreuse pour promouvoir différents projets qui favoriseraient
les enfants des milieux plus pauvres.