L'image de la famille monoparentale est encore souvent associée à celle de la mère célibataire qui élève ses enfants seule (il est vrai qu’on lui confie généralement la garde des enfants, surtout s’ils sont très jeunes). Or, les pères de famille monoparentale, bien que minoritaires, ne constituent plus une exception. En effet, en 2011, on recensait 1 527 845 familles monoparentales au Canada, dont 327 545 (21,4 %) étaient dirigées par des hommes. À quoi ressemble leur réalité ?
Selon les recherches, les pères de famille monoparentale seraient généralement plus scolarisés que les mères dans la même situation, et ils auraient une meilleure situation économique. Cependant, leur détresse psychologique serait plus grande: peu d’entre eux sont préparés à élever seuls leurs enfants, et la reconnaissance sociale est souvent plus difficile à obtenir pour un homme que pour une femme en situation de monoparentalité.
Par exemple, le personnel de la garderie ou de l’hôpital demande souvent d’emblée à parler à la mère. Les hommes doivent aussi faire face à certains préjugés qui ont la vie dure (comme celui selon lequel c’est à la mère de s’absenter du travail pour le rendez-vous chez le dentiste des enfants) ou à des soupçons injustifiés, notamment lorsqu’un père vit seul avec sa fille. De plus, la plupart des services offerts aux familles monoparentales sont orientés vers la mère.
Homme ou femme, s’occuper seul de ses enfants n’est jamais facile… Or, malgré les embûches, être père de famille monoparentale constitue surtout une expérience enrichissante, faite des mille et un petits bonheurs de la vie de famille.