Comme le chante Billy Corgan des Smashing Pumpkins dans la chanson Landslide : « time makes you older even children get older / And I'm getting older too, I'm getting older too... (le temps nous fait vieillir, même les enfants vieillissent / et moi aussi je vieillis, moi aussi je vieillis...) ».
Même si je vieillis et que mes priorités ne sont plus les mêmes, une chose ne change pas : ma passion pour les voitures.
Récemment, j'étais préoccupé par un bon nombre de choses (incluant le travail) et j'avais l'impression de m'éloigner de ma réelle nature. Il y a près de 18 mois, j'ai acheté mon dernier jouet, une Subaru Impreza WRX SpecR1 2003 familiale et bien que j'adore ce bolide, mon véritable amour est ma Jetta GTX 1992 de Volkswagen (la version canadienne de la GLI).
Même si je ne la sors pas assez souvent du garage (pour ne pas dire jamais...), je ressens toujours un petit frisson chaque fois que j'y jette un œil. Je suis fier de dire qu'avec l'aide de quelques amis, j'ai construit cette voiture. J'ai sué, saigné et presque versé quelques larmes en y travaillant, en la faisant mienne.
Malheureusement, je n'ai pas passé de temps de qualité avec cette voiture depuis trop longtemps, même après lui avoir commandé des roues 3-pièces BBS RS hallucinantes, il y a plus d'un an. Un dimanche, il y a de cela quelques semaines, je me suis enfin décidé à les installer. L'une des raisons expliquant ce délai : ces nouvelles roues plus larges nécessitaient un peu de truquage.
Avec l'âge, je m'aperçois que j'ai perdu cette confiance me permettant d'attaquer certaines tâches sans douter de ma capacité à les accomplir. Ce dimanche-là, j'ai mis mon short et je me suis mis au travail.
Après avoir soulevé la Jetta précautionneusement à l'aide de 2 crics, la voiture flottait au-dessus du sol et j'ai défait l'aile avec un marteau et un bâton de softball (voir photo). Par la suite, j'ai réparé le filage, installé la roue et j'ai répété l'opération de l'autre côté.
Pendant ce temps, j'ai oublié mon âge et mes peurs. J'ai effectué le travail et un sentiment d'accomplissement m'a envahi. Le temps filait et je passais un vrai bon moment. Ma passion et mon désir pour cette voiture - et pour les voitures en général - étaient à nouveau prédominants. Je me sentais bien.
Ceux qui sont assez chanceux pour vivre de leur passion savent et comprennent ce que je ressens. Je me considère extrêmement chanceux de faire ce que je fais, et j'espère que, tout comme moi, vous avez également une passion qui vous nourrit.
Photo : Philippe Champoux