Voilà, on y est : on change d'année!
Vous voudrez peut-être lui claquer la porte au nez. Ou vous voudrez peut-être la remercier. Ou un peu des deux, c'est selon!
J'ai, comme vous probablement, une relation mi-figue mi-raisin avec le concept des résolutions. On voudrait bien que ça marche, mais on sait que, généralement, ça ne tient pas longtemps. En même temps, force est d'admettre que c'est une semence dans le subconscient. Mais, en même temps aussi, il semble souvent que notre subconscient soit anesthésié par le rythme fou de la course qu'est notre vie!
D'où le désormais célèbre : « ma résolution, c'est de ne pas en prendre... comme ça, je suis sûr de la tenir ! »
Notez au passage que c'est souvent dit haut et fort par quelqu'un qui, dans son « soi intérieur », se dit qu'il faudrait bien qu'il se remette en forme. Mais attention, oulà!, ce n'est pas une résolution!
Contradiction, quand tu nos tiens.
Bon alors, tout ça pour dire que le concept de résolution ne me convient pas complètement. Je le trouve lourd à traîner pendant 12 mois. Je cherchais quelque chose de plus mobile. De plus facile à appliquer.
Un mot, tiens!
Si vous m'avez lu il y a deux semaines, je vous disais que le mot que je retiens de 2019 est un groupe de deux mots (on a le droit de tricher quand les mots se complètent pour ne faire qu'un!) : prendre soin. Cliquez sur ce lien pour lire la chronique : http://www.estrieplus.com/contenu-bilan_2019_prendre_soin-1731-47511.html
Le mot de 2020
J'ai d'abord pensé au mot conséquent. Dans le sens d'agir en conséquence de ce qu'on croit. De nos valeurs. De nos choix.
Mais je le trouvais lourd. Pas assez automatique. On ne peut pas prendre nos décisions (et on en prend des milliers dans une année!) en faisant une colonne de pour et de contre chaque fois.
Et la conséquence implique une part de culpabilité, il me semble. « Agir en conséquence de » est souvent une expression utilisée de façon presque défensive. Pour éviter une autre conséquence, disons...
Alors, voilà. Je me souhaite une année 2020 pendant laquelle je serai proactif. Positivement proactif!
J'opte donc pour le mot : pertinent.
Je conserve cette définition de pertinent : qui convient exactement à l'objet dont il s'agit, qui dénote du bon sens.
Le mot prend tout son sens dans une question : est-ce que c'est pertinent?
Voilà, c'est dit. Mon mot s'intégrera à une petite question que j'espère ne pas oublier de me poser des milliers de fois en 2020 : est-ce que c'est pertinent?
Avant de poser un geste, la question impose un moment de recul. Est-ce que ce que je vais dire ou faire a du sens? Est-ce que mon intervention est la bonne? Est-elle utile? Est-elle aidante?
Vous voyez, la question remplace un peu le « tourne ta langue 7 fois dans ta bouche avant de parler ». Je n'ai jamais aimé cette expression. Il me semble que j'aurais besoin de toute ma concentration pour comprendre comment il faut qu'elle tourne, cette langue, dans ma bouche!
Dans une ère qui commande une réaction immédiate à des textos, courriels et/ou interventions sur les médias sociaux, le questionnement de ce qui est pertinent a un avantage majeur : il donne un temps de réflexion, si court soit-il, qui nous manque cruellement, il me semble.
Voilà, ce sera mon mot de l'année 2020!
Ce ne serait pas pertinent de l'imposer, cela dit, le mot choisi appartient à chacune et chacun!
C'est dans l'application que la pertinence prend son sens.
C'est un défi, disons-le ainsi. Mais un défi qui me semble pertinent!
Bonne année 2020!
Clin d'œil de la semaine
Parfois, il faut un peu d'impertinence pour que la pertinence prenne sa place...