Ski Eldorado Estrie, formé d'adeptes de ski et planchistes hors-piste, met en place le développement des montagnes frontalières du territoire reliant celles de Chartierville et de Notre-Dame-des-Bois.
Un noyau regroupant des amis(es) et collèges de travail habitant tous le Haut-Saint-François, ayant en commun la passion de ce sport, se sont lancé dans un projet pilote de développement récréatif et récréotouristique. Accro et mordu, le groupe s'est donné le défi de faire quelque chose pour faire découvrir à la population le potentiel de nos montagnes. Créant un nouvel organisme à but non lucratif (OBNL), Ski Eldorado Estrie entame la phase un du projet auquel les mordus pourront s'adonner dès janvier.
Ceux qui s'y connaissent pensent généralement à la Gaspésie pour ce genre d'activité. Cependant, comme la pratique se développe rapidement et gagne en popularité, les Cantons-de-l'Est ont tout pour devenir le paradis de ce sport. La qualité de nivelé, la beauté du paysage, son accès à moins d'une heure de Sherbrooke sont des facteurs accrochant l'équipe de Ski Eldorado Estrie. « On voit que c'est un potentiel de développement énorme, il y a des montages qui ont jusqu'à 1000 mètres d'altitude et un nivelé jusqu'à 350 mètres », exprime Guillaume Poulin, nouvellement nommé responsable des communications.
Les descentes et l'accès Le projet pilote a obtenu l'autorisation de développer deux secteurs, dont un composé de cinq descentes et un autre de deux. Un côté du versant sera dédié à l'introduction et la découverte pour les débutants, pour s'initier. « Il est tout désigné pour avoir du fun sans se péter la gueule », exprime Guillaume en riant. Un versant sera plus intermédiaire et c'est celui-là qui est en marge du projet pilote. Le public pourra s'y rendre par le rang 10, à Notre-Dame-des-Bois alors qu'un autre accès se prendra par la rue Saint-Paul à Chartierville. Des précisions pour les accès, des cartes détaillées et toutes informations se concrétiseront prochainement. Les premières descentes seront possibles dès janvier, l'équipe attend plus de précipitations. Déjà, à la mi-décembre, dans les montagnes, il y avait entre 50 à 60 cm d'accumulation d'une belle poudreuse, imaginez maintenant ! Pour toutes informations, rejoignez le groupe Ski Eldorado Estrie, sur Facebook.
Sécurité Il n'y aura pas de frais d'accès; cependant, il est exigé que les gens soient membres de la Fédération québécoise de la montagne et de l'escalade (FQME), celle-ci émet une assurance. Cela protège l'organisme et le public. L'inscription se fait en ligne et prend deux minutes, informe Ski Eldorado. http://www.fqme.qc.ca/
Appui de nombreux partenaires Se conformer et être en règle, étant les premières étapes à franchir, Ski Eldorado, est heureux de l'appui obtenu. « Nous avons eu une excellente collaboration avec le ministère; il a émis les permis nécessaires en moins d'un mois », mentionne M. Poulin, le tout assurant la conformité en vue d'effectuer les travaux d'élagage pour l'aménagement des pistes. La municipalité de Chartierville, Notre-Dame-des-Bois, le Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François ainsi que la Société d'aide au développement de la collectivité (SADC) de la région de Mégantic sont des partenaires importants et impliqués dont M. Poulin témoigne toute sa reconnaissance. En ajoutant un remerciement particulier pour les bons conseils de Bruno Béliveau, chargé de projet à la COOP Accès Chic-Chocs, un organisme qui développe le ski hors-piste en Gaspésie.
Financement Il est à noter qu'il n'y a pas d'appui financier dans le projet. Tout est fait bénévolement, jusqu'à présent, « pour la passion du sport et l'amour de la région et des montagnes », précise Guillaume Poulin. Encore à l'état embryonnaire, celui-ci soutient toutefois qu'il faudra penser à l'achat de quelques équipements spécifiques prochainement. « Une fois que c'est lancé, ça ne coûte pas grand-chose, il n'y a pas d'investissement de millions de dollars à faire, il n'y a pas de remontée mécanique. Les gens doivent savoir que la pratique de ce sport-là, on monte à pied, pas en remonte-pente; c'est de la randonnée », exprime-t-il. Les skieurs atteignent les sommets de leurs propres moyens à l'aide de peaux d'ascension ou de raquettes.