Les voitures autonomes représentent le cauchemar de tous les amateurs de conduite à travers le monde.
Cela dit, il faut se rendre à la triste évidence : les jeunes d'aujourd'hui préfèrent jouer à des jeux vidéo et passer du temps sur leur cellulaire que conduire une automobile. De plus, le réseau routier nord-américain est déjà surtaxé. Selon moi, ce désintéressement finira par diminuer le niveau d'habiletés moyen des conducteurs du futur.
L'un des plus grands bénéfices des voitures dites autonomes est qu'elles permettront de réduire la congestion et les accidents. Il existe donc une corrélation directe entre les aptitudes de conduite qui se détériorent et la prolifération de voitures qui se conduisent elles-mêmes.
Vers un monde meilleur?
Lors du Consumer Electronics Show 2013 à Las Vegas, quelques compagnies en ont profité pour faire la démonstration de leurs plus récentes technologies en matière automobile. L'une d'elles, Google, a suscité beaucoup d'attention l'année dernière en obtenant des permis du Nevada, de la Floride et de la Californie pour tester sa propre voiture autonome.
Chez Lexus, on nous a promis que le nombre d'accidents sera considérablement réduit, voire totalement effacé, le jour où les voitures penseront et agiront à la place des conducteurs. Évidemment, ça n'arrivera pas de sitôt.
Aux États-Unis, bien que la situation s'améliore, un accident sur six est causé par un conducteur distrait. Lexus souhaite en venir à zéro en maximisant l'assistance des véhicules jusqu'à les rendre parfaitement autonomes. À court terme, cela signifie que les systèmes embarqués compenseront le manque d'habiletés du conducteur et ses distractions. En fait, plusieurs se retrouvent déjà sur le marché : régulateur de vitesse adaptatif, avertisseur de sortie de voie, prévention de collision, etc.
Des voitures qui se parlent entre elles
La prochaine étape sera d'établir une communication à grande échelle entre les véhicules, la route, les feux de circulation, les panneaux de signalisation et d'autres composantes de l'infrastructure. Le partage d'informations entre toutes ces pièces du casse-tête routier permettra d'éclaircir le réseau et éventuellement d'éviter les collisions. Des normes universelles devront toutefois entrer en vigueur, de façon à ce qu'une Kia puisse communiquer avec une Chevrolet, par exemple. Tout ceci est réaliste et envisageable à moyen terme.
Petit à petit, couche par couche, nos voitures gagnent en sophistication et en autonomie. Le processus a débuté il y a plusieurs années avec la venue des freins antiblocage, puis des systèmes de contrôle de la traction et de la stabilité. Maintenant, on en voit qui se stationnent toutes seules à l'aide de trois, quatre ou même cinq caméras.
Sans surprise, la protection de la vie privée devient un enjeu important dans la communication de masse et le partage d'informations. Je pense toutefois qu'en évoluant et devenant plus accessible au grand public, la technologie se fera accepter et oublier - un peu comme la hausse du prix de l'essence présentement. De toute façon, avec nos téléphones intelligents et nos GPS, quelqu'un peut toujours nous retracer.
La sécurité intégrée selon Lexus
Le prototype Integrated Safety Management Concept de Lexus, tel que présenté au CES 2013, utilise une foule de technologies qui le rendent plus sécuritaire et lui permettent de se conduire automatiquement, à l'instar des voitures de Google, d'Audi et d'autres compagnies. Il s'agit en fait d'une berline LS.
La stratégie de Lexus se base sur les cinq phases suivantes :
- Début de la conduite;
- Évitement de collisions à l'aide de systèmes actifs;
- Préparation à la collision;
- Survie à l'aide de systèmes passifs;
- Réponse des services d'urgence.
La LS possède une multitude de capteurs, un GPS, des caméras stéréo, un radar et un système de détection au laser. Ceux-ci observent, analysent et réagissent aux conditions autour du véhicule. Imaginez maintenant que tous les véhicules sur la route soient équipés ainsi et qu'ils puissent échanger des données non seulement entre eux, mais aussi avec leur environnement. Voilà ce que Toyota et Lexus appellent le « Système de transport intelligent » (ITS).
Le 26 novembre dernier, le constructeur a démarré des activités à grande échelle à son nouveau site d'essais ITS du Higashi-Fuji Technical Center, à Susono, au Japon. Une ville moderne y a été reproduite (routes, feux de circulation, etc.) afin d'imiter la circulation des véhicules et des piétons, en plus d'intégrer les dispositifs de contrôle qui surveilleront et géreront le trafic de demain.
Comme vous pouvez le voir, le futur frappe à nos portes et les compagnies sont prêtes. Que ça vous plaise ou non, nous n'aurons bientôt plus à nous préoccuper de garder les yeux sur la route et les mains sur le volant.