« Les chaussures sont grandes à chausser », d'exprimer Lynne Martel-Bégin, prenant la vice-présidence à la Fédération de l'UPA-l'Estrie.
Elle succède à M. Réal Marcoux, qui a récemment laissé son poste après 25 années d'implication. Étant également présidente du Syndicat local de l'UPA du Haut-Saint-François, Mme Martel-Bégin mentionne que les règlements lui permettent de conserver ses fonctions.
« J'ai eu à y réfléchir, car la charge est plus grande », cite-t-elle. « Mais avec l'aide et le support du syndicat tel M. Henri Lemelin, le vice-président du Syndicat local du HSF, ça aidé à ma réflexion », témoigne la nouvelle vice-présidente.
La motivation de cette dame est impressionnante: « Moi, je suis une femme d'action, je n'aime pas être en mode réaction, mais plutôt en mode proaction », affirme-t-elle, soulignant ainsi le fait qu'elle préfère agir et espérer changer les choses.
Dossier chaud Parlant d'action, Mme Martel-Bégin aura du pain sur la planche dans les prochains mois. Le dossier de refonte du Programme de taxation foncière agricole la préoccupe, sur lequel elle est d'ailleurs en défaveur. Selon l'UPA-Estrie, les comptes de taxes des agriculteurs augmenteraient considérablement. De façon anonyme, l'UPA a eu accès aux factures de plusieurs producteurs et elle a fait un exercice financier prouvant ainsi une hausse monétaire significative. « Richard Leroux, président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) nous appuie », d'exprimer Lynne Martel-Bégin. M. Leroux a affirmé à la Terre de chez nous, un magazine, être en accord avec la demande de l'UPA de reporter la démarche d'un an. Les ministres de l'Agriculture et des Finances, du gouvernement du Québec, n'ont pas l'intention de suspendre la modification au programme de taxation. « On parle de pertes de milliers de dollars pour certaines entreprises agricoles », s'exclame la vice-présidente. En septembre dernier, la MRC a été informée « on demande l'appui des maires », dit-elle.
D'autres dossiers interpellent la nouvelle présidente telle la sécurité à la ferme ainsi que le stress psychologique. « Les taux de suicide augmentent beaucoup », souligne-t-elle. Les gens du monde agricole sont confrontés à l'isolement et elle souhaite faire comprendre aux intervenants du milieu que la réalité est tout autre. « Lorsqu'ils sont malades, ils ne peuvent pas prendre une semaine ou deux en vacances », fait savoir Lynne Martel-Bégin. Les sujets présentés sont au cœur des prochains dossiers dont la nouvelle vice-présidente souhaite s'investir.