Selon Jean Rousseau, le Nouveau Parti démocratique du Canada (NPD) prend au sérieux la cause des femmes. Pour appuyer ses dires, il rappelle qu'elles constituent quelque 47 % des candidats aux prochaines élections. « On arrive toujours à trouver des femmes de qualité », affirme-t-il.
Puisqu'elles composent la plus grande partie des familles monoparentales, constate M. Rousseau, elles ont beaucoup de difficulté à joindre les deux bouts. Pour les aider, le NPD suggère la construction de plus de loyers à prix modique. Il entend négocier des ententes avec les coopératives d'habitation sur le sujet. Le parti propose aussi de créer un million de places en garderie à 15 $ par jour. II rappelle que ce projet et le domicile social amélioreront la cause de la femme.
En ce qui concerne l'amélioration du sort de la classe moyenne et appauvrie, M. Rousseau revient sur le logement abordable comme premier élément de solution. En accord avec sa formation politique, il travaillera pour qu'au cours de leur premier mandat, le salaire minimum atteigne 15 $/h pour tous les emplois fédéraux.
Les coupes, dans l'assurance-emploi et les conditions imposées pour en recevoir, troublent M. Rousseau. Il rappelle qu'on est passé de 8 demandeurs sur 10 qui y avaient accès sans problème à 3 sur 10. Il en fait un dossier personnel. « Plusieurs personnes se sont présentées à mon bureau parce qu'elles n'avaient pas reçu de réponse à leur demande après de longs délais », réprouve-t-il encore. Il démontre que les primes « ont diminué de 75 % du salaire gagné qu'elles étaient à 55 % et à 50 %. » Il mentionne que le temps travaillé avant d'avoir droit à cette assurance augmente, que la personne doit accepter un emploi dans un rayon de 100 km. « Ces mesures sont plus répressives que permissives », condamne-t-il vivement. « C'est une perte de main-d'œuvre qualifiée », qu'il ajoute.
Il veut créer pour les vétérans, les aînés et les plus pauvres de la société, un meilleur réseau d'information. Il reproche à l'actuel gouvernement de la retenir et de les priver ainsi d'importants revenus. En exemple, il donne le cas d'une personne qui a pu récupérer quelque 7 000 $ d'arrérages parce qu'il ignorait qu'un programme d'aide fédéral était conçu pour sa situation.
À son avis, le développement durable (DD) remporte la palme de ses préoccupations pour le comté d'abord et le pays ensuite. Il s'inspire de la démarche Brundtland, il mentionne que son gouvernement veut ficeler l'économie, de l'environnement et de la société. En exemple, il cite le cas d'Énerkem qui recycle des déchets irrécupérables pour en tirer de l'éthanol. Il est important pour lui que les entreprises analysent les maillons et les étapes qui mènent à une réalisation finale. Il en est de même pour les municipalités et les autres intervenants des milieux sociaux, qu'il ajoute. Cette philosophie s'appliquerait tout aussi bien en foresterie qu'en agriculture. « Il faut faciliter l'accès à l'expertise pour favoriser la niche du DD. L'accès à ce genre d'information passe par la Société d'aide au développement de la collectivité (SADC) », rappelle-t-il.