La question que je vous pose m'a été inspirée par la récente vague de rappels en Amérique du Nord ainsi que des plaintes concernant des cotes de consommation erronées.
Swapalease.com a sondé plusieurs acheteurs de voitures et conducteurs il y a quelque temps, ce qui a permis de mieux comprendre leurs motivations et leurs choix.
Les résultats ne m'ont pas surpris, car je vois les rappels et les plaintes de la même façon : aucun constructeur ni aucun véhicule ne sont parfaits et nous le savons très bien. Qu'est-ce que ça peut bien changer à notre quotidien? Pas grand-chose.
Quand on leur a demandé si le nombre de rappels est selon eux plus élevé qu'il y a 10 ou 20 ans, près de la moitié des répondants ont dit qu'ils font tout simplement partie de notre réalité automobile. Une majorité de conducteurs ne s'inquiètent pas de la qualité des véhicules malgré toutes ces annonces de rappels, ce qui prouve que nous avons des choses bien plus importantes et fondamentales qui nous préoccupent de nos jours.
La conclusion la plus intéressante que je tire de ce sondage est celle-ci : bien que les rappels et les fausses cotes de consommation aient une certaine influence sur le choix d'une marque ou d'un véhicule pour les acheteurs, ces derniers les tiennent vite pour acquis après la transaction. Bref, ils essaient le plus possible de les éviter au départ, puis ils les acceptent.
Swapalease.com a aussi interrogé les consommateurs sur la saga des rappels de Toyota. Seulement 1 % des répondants n'en avaient jamais entendu parler, mais environ la moitié croit encore que Toyota fabrique de bons véhicules. Voilà qui en dit long sur la réputation du constructeur japonais en général. Si GM ou Chrysler avait souffert des mêmes problèmes, les résultats auraient pu être différents.
À une époque où l'économie de carburant est un sujet brûlant, le fait de découvrir que sa voiture n'est pas aussi frugale que promise a beaucoup plus d'impact. Pourquoi? C'est évident : ça touche directement le portefeuille, ce qui n'est pas le cas des rappels.
Près d'une personne sur deux affirme que de telles erreurs influencent grandement leur décision d'achat, comparativement à 40 % pour les rappels. Pourtant, la vaste majorité des rappels vise à corriger des problèmes de sécurité.
En somme, les consommateurs d'aujourd'hui se préoccupent davantage de leur situation économique que de leur propre sécurité. Personnellement, je n'ai aucun problème avec ça.