La Nuit du pont couvert frappe de par son originalité hors du commun. C'est directement dans le ventre du monumental pont couvert McVetty-McKenzie de Gould, que s'est déroulé, en juillet dernier, l'évènement festif et singulier, la Nuit du pont couvert. Un grand succès, outre les passants, plus de 200 campeurs se sont entassés sur le site pour y passer la nuit.
Inusité et originalité sont les termes qui définissent l'ensemble de l'évènement. Fameusement bien pensé, sur un site enchanteur, aux berges de la rivière au Saumon, les organisateurs et bénévoles de la petite municipalité pittoresque qu'est Gould, secteur Lingwick, n'ont absolument rien à envier à toutes les autres fêtes en plein air. L'activité d'un cachet rarissime s'est perpétuée pour un 24 heures en plein air. Les gens s'y étaient installés aux abords de la rive et les festivaliers avaient monté leur tente pour le camping, rendant la possibilité de rester jusqu'au lendemain pour le petit déjeuner volontaire. Les gens profitaient de la fraîcheur qu'offrait la rivière au Saumon pour se baigner. Sous un charme fou, nous portaient au rêve, à la magie d'un moment, l'ambiance du lieu, les artistes, artisans et musiciens de choix, tous nous frappaient de leurs originalités. Une barbière colorée faisait la barbe et coiffait les passants, une tatoueuse magnifiquement jolie avec sa chevelure longue et grisonnante revêtait un style épatant et combien talentueuse, des artisans fabriquaient des mosaïques life. Parmi les nombreux kiosques, Eliz, horticultrice, présentait des cadres végétaux. Au Vent du Nord, commerce spécialisé dans les bières québécoises, dont l'équipe revêtait le costume d'époque au style bûcheron, ravivait la flamme patriotique. La librairie ambulante, Le Buvard, et le coloré personnage qu'est Michel Vézina ainsi que son acolyte, Maxime Nadeau, invitaient les gens à la poésie et aux échanges. Les Abdigradationnistes se sont follement bidonnés comme à leur habitude et la foule s'est incroyablement marrée. Un des moments particuliers fut la représentation du Studio Nahima, spécialisé en danse orientale tribale américaine et fusion, une espèce de mélange de style baladi inspiré des danses du Moyen-Orient. Le public était ébloui de l'exhibition et de la prestance de la troupe. Sans tous les nommer, tout un chacun sur place ainsi que le public ont rendu l'ambiance décontractée aux allures hippys. L'apogée, la musique en continu, piano-bar aux artistes théâtraux, en soirée, le clou, avec les inconditionnels spectacles dans le pont, tout y était. Les activités ont débuté en début d'après-midi le samedi, lors du week-end du 30 juillet pour se terminer par un copieux déjeuner le lendemain matin.
Jonatan Audet, directeur de l'évènement, est satisfait, le bilan n'est pas encore compilé, mais il informe qu'ils ont fait leurs frais et souhaite remercier tout le monde. « On est une méchante gang à avoir travaillé là-dessus toute l'année, c'est mission accomplie, les gens venaient me remercier pour la beauté du site et de l'ambiance », cite M. Audet, qui n'avait jamais vécu cela dans les années précédentes. « Le genre de monde qui est venu était souriant, c'était des familles qu'on avait le goût de rencontrer, nous avons été chanceux également avec la température », souligne-t-il. Fait particulier, les artistes invités de l'an passé tel Bernard Adamus et Cou Coupé, Jacques Bertrand, avaient informé vouloir participer, mais cette fois-ci comme bénévoles. Bernard Adamus a donc fait le barman pendant plusieurs heures et a offert une prestation en soirée.