Le Centre d'entrepreneurship Dobson-Lagassé a récemment
rendu hommage à 16 de ses mentors en remettant des plaques dans la catégorie
bronze, argent et or.
De ce nombre, Guy Boulanger résidant à Bury et impliqué à
différents niveaux particulièrement sur le plan du développement économique
dans le Haut-Saint-François s'est vu décerner la plus haute distinction soit
Diamant.
Selon
Dominique Labrecque, coordonnatrice du mentorat d'affaires au Centre
Dobson-Lagassé, M. Boulanger serait seulement le troisième mentor à obtenir
pareil hommage. Il importe de remplir différents critères pour être admissible
à ce titre. Il faut, entre autres, avoir
accompagné au moins une dizaine de mentorés, avoir reçu les autres distinctions
précédentes et agir comme ambassadeur du centre en s'impliquant dans
différentes sphères de sa communauté.
David
Monty, directeur général du Centre Dobson-Lagassé et mentor, mentionne qu'en
affaires, le succès n'arrive pas par hasard. « De nombreux éléments sont
réunis pour faire une entreprise prospère: les gens, le talent, l'argent, les
produits et services. Cependant, avoir un mentor est l'élément le plus précieux
de tous. »
Le
centre qui existe depuis une quinzaine d'années compte 38 mentors incluant la
zone de Mégantic. Le service de mentors du centre dessert les six MRC en
périphérie de Sherbrooke. La ville de Sherbrooke a son propre service, de
mentionner Mme Labrecque. Les mentors sont des personnes qui s'impliquent bénévolement.
Ce sont des gens d'affaires actifs, semi-retraités ou à la retraite. Ils
possèdent une expérience concrète du monde des affaires. Ils offrent de leur
temps pour accompagner, guider et conseiller les nouveaux entrepreneurs.
Évidemment
touché par cette marque d'appréciation, M. Boulanger mentionne que « c'est une
belle tape dans le dos. Ça encourage à continuer. Que des gens reconnaissent la
qualité du travail accompli, c'est le fun. Pour les mentorés, ça vient
confirmer qu'ils avaient quelqu'un de compétent. » M. Boulanger en est à sa 10e
année comme mentor et n'a pas l'intention d'arrêter. « Pour le moment, j'ai du
fun à le faire et tant que je continuerai à avoir du plaisir, je vais
continuer. »
Possédant
une formation de prêteur commercial pour la BMO et comptant à son actif
plusieurs années d'expérience, M. Boulanger intervient particulièrement dans le
domaine financier. Le mentor trouve fort stimulant le contact avec les jeunes
entrepreneurs. « Je vais chercher ma jeunesse en terme de pensée, l'évolution,
l'éveil. J'apprends comment les jeunes pensent. Ils vont m'enseigner leur façon
de voir les choses, leurs points importants, ce qui les attache à vouloir être
en affaires. Les problèmes qu'ils rencontrent, on a déjà vécu. Je vais parfois
leur donner des conseils. Je vais les mettre hors de leur zone de confort. Moi,
je décide rien. J'offre des visions différentes et c'est eux qui décident.
Lorsqu'il y a un problème particulier, je peux les référer à quelqu'un de plus
spécialisé et ils me reviennent après », d'expliquer M. Boulanger. Ce
dernier mentionne que la relation avec un mentoré peut s'échelonner sur une
période de deux ans à raison d'une rencontre par mois au début.
Bien
que les mentors possèdent des qualités et une expérience indéniable, ils sont
toutefois soumis à suivre des formations. « Il faut qu'un mentor assiste à
des formations; par exemple, c'est quoi la façon de penser des générations X,
Y. Comment établir une relation intergénérationnelle. On a des rencontres de
mentors aux 4 à 6 semaines. On fait une mise à jour voir quel genre de problème
qu'on rencontre, on échange. » M. Boulanger tire une grande satisfaction de son
rôle de mentor. « Si je peux aider quelqu'un tout en apprenant, tant mieux.
Pour moi, c'est une sorte de formation continue », complète-t-il.