Oui, je sais, on parlait des Mayas...
Quand j'étais plus jeune, l'équivalent de l'expression « il est complètement marteau », c'était « maudit qu'il est maillet! »
Et, constat sévère, j'en conviens, on agit, collectivement, comme des maillets.
Je souhaite quoi pour 2013? La fin du monde des maillets. Rien de moins. Bon. La fin du monde, c'est un peu fort. Je souhaite donc que 2012 ait signifié la fin du cycle des maillets.
Pendant qu'une autre année se termine, je m'inquiète. Premièrement, le temps file à vitesse grand V, il me semble. On a fêté le jour de l'an 2012 hier, non? Et pourtant, une année s'est écoulée. Où est passé tout ce temps? Il est passé, justement.
Comme le passé (même s'il n'est pas simple) est passé et que le futur antérieur ne nous ramène pas en arrière, il vaut mieux tout conjuguer au présent, même s'il est imparfait. Tous temps de verbes confondus, arrangeons-nous pour qu'on ne puisse pas nous dire « tu participes pas assez... ».
Comme un robinet qui coule tout le temps, le temps fuit. Chantepleure n'y change rien.
Le problème, c'est que notre futur est conditionnel. Tout ça parce qu'on a fait la sourde oreille en ne réfléchissant pas à nos faits et gestes dans le passé.
C'est ainsi qu'on a pris une hypothèque sérieuse sur notre environnement. J'entends déjà l'écho de celles et ceux qui vont dire que ce n'est pas vrai. Dire que ce n'est pas vrai, c'est se mettre la tête dans le sable, en espérant qu'il soit bitumineux... « Capote pas, il n'y a pas d'études qui font des liens directs entre notre façon de vivre et la dégradation de l'environnement. La planète a toujours évolué et elle continuera, quoi qu'on fasse ». Vous me permettrez d'être profondément en désaccord. Non seulement notre façon de s'approprier les ressources naturelles hypothèque l'avenir, mais elle déséquilibre le présent, concentrant entre quelques mains les ressources naturelles pourtant essentielles à tous.
L'ère des maillets, c'est ça...
Mais là, me direz-vous, si on change les choses trop vite, on va défaire l'équilibre de notre système économique.
Rassurez-vous, il n'a pas besoin d'aide pour se déstabiliser. C'est déjà pal mal entamé. Vous croyez qu'on va faire long avec le taux d'endettement colossal des familles nord-américaines et européennes? Ben voyons... Autant faire semblant que le feu n'est pas pris dans la maison et d'y demeurer jusqu'à ce que la brûlure nous emporte.
L'ère des maillets, c'est ça. Et nous le sommes tous un peu, cela dit.
Notre monde est un puits. Il n'est pas sans fond. On agit, depuis des décennies, comme si le puits n'avait pas de fond. Comme si les ressources étaient illimitées. On peut toujours continuer, mais ce serait maillet de le faire.
Sombre perspective pour une fin d'année? Pas vraiment. Prendre conscience d'une situation, c'est déjà se mettre en mode de solution.
Je me dis que 2013 sera le début d'une ère nouvelle. Celle des après maillets... Et j'essaierai de faire mon petit bout. Ensemble, on peut faire une différence, je crois bien...
Bonne année à tous!
Clin d'oeil de la semaine
La nouvelle ère qui débute : ça va mal, maya quelque chose à faire...