Alors que les sondages évaluent l'humeur verticale des Québécois, de plus en plus de penseurs se lancent dans une quête horizontale.
Dans ma perception des choses, l'humeur est verticale parce qu'elle donne un score de haut en bas. Et ces temps-ci, c'est bas. Bas partout. La déception est plus forte que les résultats additionnés de chaque politicien dans la colonne de la satisfaction. La politique est devenue un tapis de caramel dans lequel nos pieds s'enfoncent. Si le goût est plaisant au début, ça finit par écoeurer à la longue. Quand on se roule dans le caramel trop longtemps, on attrape le diabète.
Dans cette même perception, les penseurs travaillent à l'horizontale. De gauche à droite. Quand le politicien (homme ou femme) se retrouve au centre sur la ligne verticale, c'est qu'il satisfait le peuple, mais sait qu'il a encore des points à gagner. S'il se retrouve au centre de la ligne horizontale, c'est qu'il a compris que l'équilibre demeure la meilleure solution dans tout.
Je suis donc un partisan de l'extrême centre, lieu de rencontre du vertical et de l'horizontal.
Un politicien disait qu'« en politique, quand t'es pas cru, t'es cuit ».
Notre classe politique est cuite. Bien cuite.
Pour évacuer la frustration ressentie, l'humour devient une arme intéressante. Une initiative originale a été lancée : le Parti officiel Renouveau national. Le PORN. Vous ne le trouverez que sur Facebook. L'initiative illustre bien le ras-le-bol dangereusement démobilisant qui est vécu.
Pendant que le PORN se met en branle, la droite s'exprime, ces temps-ci. Et le Québec ne fait pas exception. Une déclaration a retenu mon attention cette semaine : « il est temps qu'on arrête de démoniser la droite. »
Je veux bien, mais... la droite n'est peut-être pas un démon, mais elle n'est pas rassurante. C'est la droite qui est au pouvoir à Ottawa. Cette droite qui manipule l'information, la façonne et la contrôle. C'est la droite qui cherche à réduire les données sur le peuple en diminuant le questionnaire du recensement : une belle manière d'éviter d'avoir à s'occuper de certaines situations, puisqu'elles ne seront plus identifiées. C'est la droite qui s'oppose obstinément au rapatriement d'Omar Khadr alors qu'il est citoyen canadien. C'est la droite qui vante l'auto régulation du marché même si le marché a fait dernièrement une triste prestation. Et je pourrais couvrir d'un épais caramel la tartine des exemples...
Je suis d'extrême centre. Et j'y reste. Je cherche un équilibre dans la façon de faire.
Mais je cherche aussi autre chose : je cherche la crédibilité. Celle qui passe au-dessus des messages vides dictés par des spécialistes de la communication. Messages que je ne crois plus depuis un bon bout.
Clin d'œil de la semaine
En politique, il y a une situation qui survient invariablement : chaque politicien sera, éventuellement, salué pour sa droiture et son dévouement, à sa mort...