Une sheer de beau temps.
Oui, je sais bien, j'aurais pu trouver un mot plus élégant, en français et tout. Mais bon. Ce doit être un coup de soleil sur ma tête dénudée qui est le responsable de cet accroc.
Lundi dernier, je n'en croyais pas mes sens : on allait avoir, sans l'ombre d'un doute, six belles journées d'été! De suite! Une semaine chaude chaude. Torride par moments. En juillet! Il y avait longtemps que l'été ne s'était pas présenté à nos invitations de juillet. Longtemps aussi qu'on n'avait eu l'occasion de vivre toute une semaine avec la possibilité de faire des plans pour les jours à venir sans être déjoués.
Wow !
C'est l'été !
Autre signe que c'est l'été? En juillet?
Les prix de l'essence qui font leur traditionnel bond de 12 ou 13 cennes le litre au moment où tout le monde s'apprête à être un peu plus mobile sur les routes. Une magouille sans nom. Une arnaque visiblement organisée pour profiter à plein de la prise d'otage dans laquelle nous nous sommes volontairement impliqués en rendant l'automobile essentielle à nos vies.
Que les savants analystes ne me parlent pas d'une crise quelque part dans le monde, je n'achète plus leurs arguments. Je ne peux pas les acheter, je laisse tout mon argent à pompe. Et la pompe fonctionne, croyez-moi! Elle pompe de plus en plus, savamment branchée sur nos cartes de débit ou de crédit. Une pompe à profits qui se donne des allures sexy, de nos jours, avec des habits colorés, une allure presque sympathique. Et chaque litre d'essence pompé, nous rappelle-t-on, nettoie votre moteur, nous permet de performer tout en respectant encore plus l'environnement!
Bordel!
On est loin des pompes à gravité de la première moitié du siècle dernier! Une pompe à main faisait monter la quantité d'essence voulue dans un réceptacle de verre gradué. Une fois pompée, l'essence se vidait dans la voiture par principe de gravité. Simplement. Aujourd'hui, la gravité n'est plus dans la pompe, elle est dans la situation globale de l'essence.
Ces voleurs nourris à l'octane jouent au fou, de façon visiblement organisée, et engrangent les profits de façon exponentielle. On me dira que j'ai tort, il n'en demeure pas moins que j'ai l'impression que la concurrence, qui doit réguler les prix dans notre système économique, n'existe pas. On se divise des parts de marché, certes, mais, de toute évidence, en s'entendant, intrinsèquement, sur les prix. Et sur le moment de les hausser.
Un foutu bordel...
Et nous, bien, on pompe tant qu'on peut.
L'été est-il un bon temps pour prendre des résolutions? Ça se pourrait bien, ne sommes-nous pas à la veille du Noël des campeurs?
Alors voici, j'en prends une : tenter de diminuer le plus possible ma dépendance au pétrole. Il n'y a visiblement que moi qui puisse m'aider.
Pis, tiens : je fonde les Pétroliques anonymes. J'essaierai de me faire un peu moins fourrer, un jour à la fois...
Clin d'œil de la semaine
Lu dans un dépanneur où je venais de faire le plein d'essence : le vol à l'étalage, c'est criminel. Et à la pompe, c'est quoi?