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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

J’ai pour toi Halak…


21 juin 2010
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Toute une semaine, quand même...

Pendant que le DG de BP patauge dans l'huile visqueuse de ses excuses en lien avec l'extraordinaire catastrophe écologique causée par le déversement de millions de litres de pétrole dans l'océan;

Pendant que Jean Charest se cache, lui et sa démarche, derrière un Bastarache qui en arrache; 

Pendant que Harper proroge, ajourne, remet, tasse et entasse tous les dossiers qui ne lui conviennent pas;

Hé bien, pendant ce temps, le Canadien échange Halak. Le Halak. Celui qui était devenu Jaro dans nos chaumières. Le Jaro qu'on venait d'accueillir dans le temple de nos héros. Celui-là même par qui tout arrivait en séries éliminatoires...

Tout a été dit sur cette transaction. En fait, tout a été trop dit. Trop amplifié. Trop tout court.

Trop? Pourtant, me direz-vous, tout le monde se souvient de l'endroit où il était et de ce qu'il faisait lorsqu'il a appris le départ de Halak. Comme pour les événements du 11 septembre à New York! 

L'échange d'Halak me trouble profondément. Mais pour des raisons autres que celles généralement évoquées. Même si j'étais de ceux qui ont adoré ses performances en séries, puis de ceux qui ont dit, fièrement, que le H dans le C du logo du Canadien, c'était pour Halak, il n'en demeure pas moins que je comprends la décision de Pierre Gauthier. Je me dis que deux gardiens capables d'être numéro un dans une même équipe, ça ne marche jamais longtemps. Puis, même s'il est vrai qu'Halak a traîné son club en séries à lui seul, il faut quand même ajouter que ce n'est pas une situation normale! C'est, en fait, la démonstration d'une lacune de l'équipe devant son gardien. Tant à l'attaque qu'en défensive. Il fallait donc se donner une marge de manœuvre pour bâtir devant. Et Halak, subitement, commandait un puissant salaire de numéro un.

Je me dis aussi que, d'ici le 1er juillet, d'autres gestes seront probablement posés pour raffiner le portrait global de l'équipe. Les pièces du puzzle s'emboîteront peut-être alors plus aisément.

Tout ça ne me trouble pas tant que ça, une fois la surprise passée.

Ce que toute cette histoire met en lumière, par contre, c'est notre côté latin extrême. On adore ou on déteste, mais on le fait toujours lourdement. Avec fracas. J'ai lu des dizaines d'âneries du type « il était trop bon pour qu'on le garde à Montréal » ou « pour une fois qu'on avait un joueur étoile, il fallait qu'on le laisse partir». Franchement, c'est là une attitude poche : l'histoire du Canadien est remplie de noms glorieux. Ou cet autre commentaire « Gauthier est vraiment incompétent. C'est un épais ». Gauthier n'est pas plus épais que le commentaire, c'est sûr.

Voilà donc ce qui me dérange : cette incapacité totale à prendre un minimum de recul. Et cette façon de traiter d'autres personnes comme de vulgaires moins que rien à la première occasion... Et remarquez bien, si Gauthier ramène la Coupe à Montréal, ce sera le meilleur homme de hockey de tous les temps!

Pour le plaisir, je me projette dans le temps un peu. Début de la saison 2010-2011. Le Canadien commence la saison avec Halak comme numéro un. Price est à St-Louis. Il brille. Le Canadien perd 5 des 6 premiers matchs. Halak vit des moments moins intenses. Les mêmes gérants d'estrade hantent les blogues en disant : « Maudit que Gauthier est sans dessein! Même pas assez de jugement dans son équipe de direction pour s'apercevoir qu'Halak était moins solide que Price à long terme... » À l'inverse, si Price brille à Montréal, en 2010-2011, en situation dramatique, il redeviendra Jesus Price, et Halak sera un souvenir heureux, mais rapidement mis de côté.

Et personne ne se souviendra alors de l'endroit où il était ou de ce qu'il faisait quand il a appris le départ de Halak. Dans l'imaginaire collectif, Halak se distancera du 11 septembre...

Il m'apparaît heureux et opportun, finalement, que Pierre Gauthier soit moins latin que les autres...

 Clin d'œil de la semaine

BP n'est écologique que sous un aspect : dans ses produits vendus à la pompe, il n'y a plus de plomb. Dans la tête de ses  dirigeants non plus d'ailleurs!


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