Comme vous, je cherche une sorte d'équilibre entre la volonté de
rester informé et la nécessité de ne pas engranger trop d'anxiété
par rapport à ce qui se passe avec Trump et ses orangistes...
Il
y a une partie de la situation qui est un casse-tête non terminé
dans ma tête.
Je constate ses multiples déclarations,
ses décrets (souvent basés sur rien !), son dégoût pour les
institutions de son pays, son manque de respect pour ses partenaires
d'affaires, bref, je constate tout ça. Et ça ressemble au
personnage narcissique qu'il est.
Toutes ces pièces du
casse-tête s'agencent bien. Le portrait n'est pas lumineux, mais
ça fait un portrait quand même.
Mais il manque le cœur
du casse-tête. Un espace vide que je n'arrivais pas à
identifier.
Trump a une obsession par rapport au concept
du Make America great again (rendre l'Amérique grandiose à
nouveau, en traduction basique).
Je comprends qu'il soit
obsédé par ça, mais, malgré tout, il y avait un vide.
J'étais
dans un néant encore plus sombre que ce que Trump est dans la vie.
Ce n'est pas peu dire !
Le vertige qui s'installe
subitement
Puis, ça m'est arrivé comme ça.
Subitement. Je me suis trouvé lent à comprendre, mais je crois que
ça y est.
Mais d'abord, voici ce que j'avais compris
de la situation : Trump voit l'Amérique comme une entité en
soi. Une entité puissante, dominante. Et il se voit comme un
monarque. Un roi absolu. Un roi paranoïaque qui contrôle chaque
respiration de son groupe rapproché. Il rêve de faire trembler le
monde entier au son du mot Amérique.
Menteur et
arnaqueur, il déclare que l'histoire se souviendra de lui comme
d'un artisan de la paix dans le monde. Pourtant, et dans une logique
qui lui est proche, il déclare la guerre à tout un chacun, il
menace tout le monde et se mêle des affaires internes des autres
pays. Bref, il sème la guerre pour récolter la paix...
Mais
l'élément qui m'est venu en tête est encore plus troublant que
tout ça.
Pour Trump, l'Amérique dont il rêve est une
sorte d'outil de contrôle diabolique sur les autres. Le hic, c'est
que l'outil n'inclut pas les Américains eux-mêmes !
Il
frappe partout et ne se soucie pas des 340 millions de
citoyens.
J'exagère ?
Pas tant...
Il
frappe la fonction publique en obligeant des congédiements massifs
sans réflexion sur les impacts sur des services qui étaient
pourtant rendus aux citoyens. Il bafoue le système de justice dans
une société hautement criminalisée et dorénavant gouvernée par
des criminels et/ou des êtres sans scrupules.
Il impose
des tarifs destinés à déstabiliser les systèmes économiques
reconnus et négociés autour de lui, se foutant complètement de
l'effet sur les prix à la consommation des citoyens de son
pays.
Il réhabilite toute la répression qui, lentement,
s'amenuisait par rapport à l'orientation sexuelle des citoyens.
Il plaide pour retirer le droit à l'avortement. Il adore tout ce
qui est contrôle de la vie des gens. Avec ses foutus apôtres qui
détiennent les grands médias sociaux, il souhaite favoriser la
désinformation et les « shows de boucane » bourrés de
menteries et de complaisance.
Il détruit la portée des
gens destinés à la protection de l'environnement. Il veut sabrer
dans la « Food and drug administration », jouant
potentiellement avec la santé même des habitants.
En
faisant tout ça (et tellement plus encore !), il attaque
résolument la vie quotidienne des citoyens. Déjà que le niveau
d'espoir était bas au point que des millions d'Américains ont
fait confiance à Trump, voilà qu'il va anéantir le petit reste
d'espoir nécessaire à la paix sociale.
Pour Trump,
c'est moi d'abord. Ça, on le savait.
Maintenant,
c'est moi, seulement.
Lui et l'outil diabolique que
devient la présidence entre ses mains...
Clin d'œil
de la semaine
À Trump à ses électeurs :
« Merci d'avoir porté la casquette Make America great again!
» Mais sachez que ça ne vous protégera de rien... »