Gervais Therrien, propriétaire avec sa conjointe Christiane Richard, de la Ferme le Sabot d'Or à Cookshire-Eaton, avoue ne pas trop savoir en quoi consiste le Plan de développement de la zone agricole (PDZA) et mise sur la journée d'information du 30 mars prochain pour en savoir davantage. Toutefois, il voit la démarche comme une opportunité de découvrir un nouvel outil qui lui permettra de développer son entreprise particulièrement dans le secteur de l'agrotourisme.
Au départ, lorsque les propriétaires ont fait l'acquisition de la ferme, en 2007, c'était dans le but avoué de faire l'élevage des chevaux de course. Suite à l'abandon de cette discipline sportive au Québec, les propriétaires ont été contraints de réorienter leurs activités. « On voulait élever quelque chose qui se garde à l'extérieur, de différent, un animal que je pourrais travailler moi-même. On a choisi le cerf rouge parce que c'est un animal exotique et propice à l'agrotourisme. Les familles et enfants aiment voir les cerfs. »
M. Therrien qui fait l'élevage du cerf rouge y a intégré, en août dernier, une boucherie avec tous les permis nécessaires. Il est donc en mesure d'y offrir de la viande. Outre les visiteurs, le producteur compte déjà quelques restaurateurs parmi sa clientèle. À cela, il développe simultanément le volet touristique de son entreprise. Il demeure à l'affût des opportunités dans le but de propulser son entreprise vers l'avant. À ce titre, il a bénéficié du programme Multifonctionnalité de l'agriculture. Cette initiative et aussi avec la participation du MAPAQ lui a permis d'aménager son terrain, faire un stationnement, creuser un lac, installer des clôtures ainsi que des panneaux d'interprétation. « Je fais partie de l'Association cerfs rouges du Québec (ACRQ) et de la Fédération des éleveurs de grands gibiers du Québec. Je n'ai pas le choix. Il faut embarquer dans le bateau si tu veux que ça se développe. » Pour M. Therrien, le PDZA s'inscrit dans la foulée des opportunités à saisir et il n'a pas l'intention de passer à côté.
Ce dernier caresse de beaux projets de développement agrotouristique pour son entreprise. Déjà, il a effectué de nombreuses améliorations pour accueillir les visiteurs. « J'ai aménagé les parcs près du chemin. Les gens aiment arrêter et ont le réflexe de demander s'ils peuvent visiter. J'aimerais faire une halte routière libre service où les gens arrêtent voir les animaux, visite la ferme et peuvent se procurer de la viande sur place. » Le producteur mentionne que sa participation à la Journée portes ouvertes de visites à la ferme, organisée annuellement par l'UPA, lui a donné le goût de développer davantage cet aspect. Retraité, M. Therrien développe l'entreprise à son rythme et aimerait bien réussir à en vivre un jour.
La Ferme le Sabot d'Or, située au 976 route 253, compte 61 bêtes. Le site facilement accessible aux visiteurs est ouvert les vendredi, samedi et dimanche. Le propriétaire a également aménagé un parc près de la boucherie pour des petits chevaux au grand plaisir des enfants. M. Therrien manifeste l'intention de tenir de petites journées dégustations aux abords de son site à quelques reprises au cours de la prochaine saison. Pour plus d'information, consultez le site Ferme le Sabot d'Or.