Madeleine Hayes,
ancienne résidente d'East Angus, épouse du défunt Lloyd Hayes, propriétaire du
populaire restaurant Lloyds à l'époque, a célébré le 30 juillet dernier, jour
même de sa naissance, son centième anniversaire.
Une centaine de personnes
enfants, membres de la famille, petits-enfants et amis ont participé à la fête
qui se déroulait à l'Institut Argyll de Sherbrooke. Les proches ont livré un
vibrant hommage envers la jubilée qui est en pleine possession de ses moyens,
sauf une vue chancelante.
Fait d'armes peu commun, Mme Hayes est la
cinquième de sa famille à franchir le cap des cent ans. Interrogée à savoir si
elle avait une recette secrète, la centenaire répond en riant, « je n'ai
pas fait d'abus, j'ai jamais fumé et l'hiver, j'ai jamais sortie
nue-tête. » Mme Hayes en a vu des choses au cours du dernier siècle,
l'invention du téléphone en est une qui l'a marquée. « Je trouvais curieux
qu'on puisse parler dans un cornet et la TV ça été le top », dit-elle en riant.
La centenaire mentionne avoir profité de la vie raisonnablement, mais avoue
garder un regret. « S'il y a une chose que je regrette, c'est de ne pas
avoir dansé dans ma jeunesse. J'aurais aimé ça. Notre curé Rodolph Plamondon
disait que c'était péché. »
Mentionnant avoir aimé être au foyer, la
centenaire n'était pas moins active pour autant. Outre la famille et les
enfants, Mme Hayes se débrouillait très bien en artisanat en plus de
s'adonner à sa passion la philatélie. D'ailleurs, les proches lui ont remis
ainsi qu'aux invités un timbre de Postes Canada, à l'effigie de Mme Hayes.
Fan de Félix Leclerc, la centenaire dit aimer chanter et ne pas se priver pour
le faire. « Ça aide ma voix. J'apprécie tous les jours que je sois en
bonne santé. J'ai bien aimé la fête. Je ne pourrais pas décrire tout ce que ça
représente pour moi. À un certain âge, on s'attache beaucoup à ce genre de
chose », d'exprimer celle qui compte souffler sur d'autres chandelles
d'anniversaire.