L'essentiel. En disant le mot, il me vient en tête le refrain de Ginette Reno. Certaines choses nous marquent, il faut croire!
Mais l'essentiel, c'est quoi? C'est où? C'est quand?
Je me pose la question à moi-même: François, qu'est-ce qui est essentiel pour toi?
Je me réponds : « attends un peu que j'y pense... »
L'essentiel, c'est ce qui est vital. Pas juste un caprice, un goût très fort, une impulsion puissante. Nenon, c'est plus que ça.
Si je réfère à la consommation, les modistes diront que, dans votre garde-robe, il y a des « essentiels ». Je pourrais vous dire qu'après une journée de travail ardu, une bière ambrée de microbrasserie, c'est essentiel. Mais bon...
Je pourrais aussi me répondre que l'amour est essentiel. Que mes enfants le sont. Que l'ensemble de mes proches, celles et ceux qui ont une place et qui influencent ma vie sont essentiels....
Mais ce serait un peu cliché.
Et ça ne contiendrait pas l'essentiel au complet.
C'est en lisant des articles sur le « survivalisme » que j'ai eu un élément de réponse. D'un article à l'autre, on y traite des éléments de base pour survivre en cas de trouble majeur. Catastrophe naturelle, tempête qui isole complètement pendant un bout de temps, guerre ou autre.
Ma réflexion m'a ramené à la question de départ : c'est quoi l'essentiel? Et j'essayais de trouver une réponse simple. Une réponse qui engloberait plusieurs éléments.
Et je me suis dit que l'essentiel, c'est ce qui reste quand on a plus de réseau Internet et d'électricité.
C'est tout, vous me demanderez?
Attendez, c'est beaucoup!
Si je n'ai pas Internet ou d'électricité, je dois redéfinir mes interactions humaines. Trop souvent, on ignore nos proches et on se fait « virtuellement » proches de gens avec qui aucune interaction n'est possible autrement.
Sans Internet ni électricité, je ne peux plus communiquer avec mon meilleur ami, Google, qui a toutes les réponses à mes questions : comment faire un feu quand il fait froid, comment reconnaître une plante comestible, comment cultiver les légumes et les fruits, bref, je n'ai plus beaucoup de repères.
Sans Internet ni électricité, je ne suis plus pris en charge. Pourtant, je me suis habitué à ce que quelqu'un, quelque part, intervienne en ma faveur dans toutes les facettes de ma vie.
C'est là qu'il est, l'essentiel, je crois. Dans un cercle très rapproché de soi. Dans une façon d'accumuler des éléments de culture générale qui resteront dans le disque dur de notre mémoire et de notre intelligence.
Dans notre façon de prendre soin de nos proches. Ceux qui sont physiquement proches. À force d'envoyer des émoticônes colorées et animées, on oublie comment dire « je t'aime » de vive voix. À force de pitonner sur un clavier électronique qui corrige nos fautes majeures, on ne saura plus écrire dans quelques années. Et l'ordinateur dessinera pour nous.
J'ai peut-être une autre réponse à ma question de départ : l'essentiel, c'est ce qui est en train de nous échapper.
Ça peut que ce soit une réponse valable, après tout...
Clin d'œil de la semaine
L'essentiel ce n'est surtout pas : « Oh, my god, j'en veux un ! »