Les enseignants représentés par la Centrale des syndicats du
Québec (CSQ) seront en grève mercredi matin en vertu du rejet de la demande
d'injonction des centres de services scolaires du Québec par la Cour supérieur.
Celle-ci est prévue de 00 h 01 à 9 h 30
en matinée et concerne 73 000 enseignants des niveaux préscolaire,
primaire, secondaire et de la formation professionnelle.
Pour la région de l'Estrie, cela touche les élèves du Centre
de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke, le Centre de services scolaire
des Hauts-Cantons et le Centre de services scolaire des Sommets. Ainsi, pendant
cette période, aucun élève ne doit se présenter à l'école puisque les
établissements seront fermés. Cela inclut également les services de garde.
Différentes Commissions scolaires
Les commissions scolaires ne seront pas touchées de la même
façon. Pour sa part, la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS)
annule toutes les classes en avant-midi. Elles reprendront en fin d'avant-midi
lorsque les brigadiers scolaires, le personnel des services de garde et les
surveillants d'élèves seront présents. La liste complète de la reprise des
activités des établissements se retrouve ici.
De plus, aucun transport scolaire ne sera disponible le
matin en raison de l'indisponibilité des chauffeurs à faire le trajet lorsque
la grève sera terminée. Les parents sont donc invités à aller porter leur
enfant. Pour ceux qui ne pourront se rendre à l'école faute de transport, ils
auront une absence motivée à leur dossier.
Aucun service de repas du midi ne sera offert, puisque les
traiteurs ne pourront les préparer à temps. Chaque élève qui dînera à l'école
devra apporter sa nourriture.
En ce qui concerne la Commission scolaire des
Hauts-Cantons, les cours débuteront à 10 h pour tous leurs
établissements d'enseignement. Ceux-ci se termineront à l'horaire habituel.
Comme c'est le cas à la CSRS, le transport scolaire ne sera pas disponible le
matin, tout comme le service de garde. Ces deux services seront toutefois
fonctionnels en fin de journée. Si un enfant ne peut se présenter en raison des
contraintes associées à la grève, les parents sont invités à motiver l'absence
de ce dernier.
Finalement, la Commission scolaire des Sommets
recommencera ses cours au plus tôt à 9 h 40, en fonction de l'arrivée
des élèves et se termineront à l'heure habituelle. Si l'élève n'est pas
présent, le parent est invité à motiver son absence. Quant à la formation aux
adultes et la formation professionnelle, les cours débuteront à 9 h 30.
Les services de garde seront fermés en matinée, notamment en
raison des lignes de piquetage. Ils seront cependant offerts le midi et en fin
de journée, selon l'horaire habituel de l'école. Comme les autres commissions
scolaires, le transport ne sera pas disponible en matinée, mais le sera en fin
de journée.
Une enquête qui inquiète
La semaine dernière, les faits saillants de l'enquête menée
par la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du
Québec (FPPE-CSQ) et le Syndicat des professionnelles et professionnels de
l'éducation de l'Estrie (SPPEE-CSQ) auprès de leurs membres ont été révélés.
Celle-ci inquiète les présidents de ces deux organisations.
« Plus de 51 % des professionnelles et professionnels
de l'éducation œuvrant dans les écoles de la région de l'Estrie occupent un
emploi à statut précaire. Ce taux de précarité, parmi les plus élevés au
Québec, fait en sorte que plusieurs songent à quitter leur emploi », a
notamment mentionné Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ, lors de la diffusion
de ces résultats.
L'enquête démontre également que 36 % des répondantes
et répondants affirment songer à quitter leur emploi pour une autre raison que
le départ à la retraite. Quant aux raisons invoquées par celles et ceux qui
souhaitent quitter leur emploi, 71 % mentionnent la lourdeur de la tâche,
alors que 42 % blâment plutôt le manque de reconnaissance. De plus, 48 %
de celles et ceux qui songent à quitter leur emploi aimeraient occuper un
emploi similaire au privé.
Ainsi, le personnel enseignant revendiquera les changements
voulus lors de la grève qui prendra place mercredi matin.