La voilà lancée! L'année 2018 est entamée. Encore 51 semaines, et 2019 sera là...
Le Président Trump s'est autoproclamé « génie très stable », c'est bien parti! Je parle de Trump parce que je mise tout sur ce cheval (notez ici que je m'excuse auprès de la race chevaline, mais c'est une expression qui existait avant Trump...).
Je mise donc sur Trump.
Vraiment!
Il est l'incarnation niaise de notre époque. Une époque épique où le virtuel dépasse le réel de façon explosive.
Trump navigue dans un monde irréel, inventé. Quelque part à côté de la vie, disait Johanne Blouin dans sa chanson. Un monde dans lequel on raconte qu'il y avait la plus grosse foule « ever » lors de son assermentation. Même si on a tous vu que c'était faux. Il invente un monde où il peut prétendre n'importe quoi, ce n'est pas grave, l'important étant de dire que c'est vrai, tout en considérant que ce qu'il dit est une vérité absolue.
Alors, si il dit qu'il est un génie équilibré et stable, c'est que c'est vrai.
Tordu un brin. Mais Trump me fait penser à nous. Je parle du nous collectif. De ce nous qui croit fermement qu'on a besoin de ci et de ça pour être heureux. Que le bonheur réside dans l'image qu'on en fait.
N'est-ce pas que l'image du papa qui prend son enfant endormi dans ses bras, le soir, alors que la portière de sa minifourgonnette se referme toute seule, est belle? Le bonheur! Ils reviennent, heureux, mais repus, d'une rocambolesque journée d'aventures familiales. Le bonheur passe par la minifourgonnette.
Et on y croit. L'histoire ne dit pas si, avant de s'endormir, son enfant n'a pas été turbulent et malcommode toute la journée. Il a peut-être fait le bacon sur le sol encore humide d'un McDo parce que ses parents ne voulaient pas qu'il commande tout ce qu'il voyait sur le tableau électronique.
Qui sait?
L'image du bonheur n'est pas le bonheur.
Mais on veut y croire. Et le publier sur les médias sociaux. Et on veut s'abreuver de l'image du bonheur des autres. D'où l'incontournable Facebook. Et autres médias sociaux.
En fait, Trump, c'est ce qu'on voit souvent sur Facebook. Des clichés qui créent une image virtuelle de la vie. Une image qui prend tellement de place qu'on en oublie la vie elle-même.
Trump ment et déforme tout comme il respire. Il impose une vision de la vie. Il rend cette vision indiscutable. Et pour plusieurs, ça semble marcher. Ils acceptent ce que le Président avance. Après tout, il est président et milliardaire, il ne doit pas être con! Bien, non, il n'est pas con : c'est un génie très stable!
En ce début de 2018, je mise sur Trump. Et je l'invite à se dépasser. À jouer son jeu tellement solidement qu'il finira par dérailler complètement et provoquera, je le souhaite, un éveil collectif.
Le genre d'éveil qui nous fera nous rendre compte qu'aussi fascinante et attirante soit-elle, la vie virtuelle est une interprétation de la réalité. Pas la réalité elle-même. Le genre d'éveil qui nous fera dire : « lâche ton téléphone et joins-toi à nous, on a du fun, ici, maintenant! »
Au fond, c'est comme photographier un coucher de soleil : on dirait qu'il est plus beau sur la photo. Normal, la caméra filtre l'image et en propose une version optimisée. C'est bien beau, mais rien ne devrait jamais remplacer le moment d'extase à regarder pour vrai un coucher de soleil...
Clin d'œil de la semaine
Quand Trump dit qu'il est un génie très stable, c'est comme une photo d'un coucher de soleil où la grosse boule orangée est filtrée et optimisée...