La théorie du grand complot fascine, excite et fait jaser depuis des années!
Ces temps-ci, c'est reparti de plus belle avec l'épisode Coronavirus. Nouveau dans notre vocabulaire, le virus nous semble donc nouveau. Pourtant non. Il y a des années qu'on le connaît.
Mais quand survient une situation intense comme celle que l'on vit présentement, voilà que les vidéos se multiplient et ça devient viral. Ça ne s'invente pas!
Depuis que les romans existent, il y a le bien, le mal. Le mal s'exprime de bien des façons. L'introduction d'un virus dans la population en est une. Un très méchant personnage cherche à conquérir le monde. Pour en faire quoi? Le dominer!
Donc, qu'on se le dise, une organisation maléfique est en train d'introduire un virus destiné à « nettoyer » la planète et soumettre les survivants à la domination totale d'une force sombre.
Bon.
Et il y a les croyances.
Les religions, celles que je connais, en tous les cas, misent sur la culpabilité pour mettre ses brebis en rang. Il était dit, au tournant des années 1970, que dieu avait introduit les maladies vénériennes pour punir le comportement folâtre des humains qui pratiquaient l'amour dit libre. Au tournant des années 1980, voyant que l'humain s'immunisait contre la peur, dieu a disait-on encore, introduit le SIDA, punition ultime qui visait encore plus spécifiquement, dans notre société, la communauté homosexuelle.
Tout ça est de bien courte vue! Les maladies vénériennes ont frappé bien plus tôt dans l'histoire! Mais on a tendance à ne regarder que ce qui est dans notre champ de vision. On ne regarde pas très loin autour!
Nombrilisme aigu
Pour tout dire, je trouve qu'on regarde les choses de bien haut!
L'humain souffre de nombrilisme aigu et ramène tout à sa race, à sa personne. Dotée d'intelligence empathique, notre race devrait supplanter toutes les autres, non?
Tout comme nous ramenons tout à notre espace-temps sur la planète, on ramène, de façon plus large, la vie sur terre à la présence de la race humaine.
Et on met de l'émotion partout! Par voie de conséquence, comme ma vie est importante plus que tout, il n'est pas question que, comme pour toutes les autres formes de vie de la terre, je fasse partie d'un cycle. Ce serait trop bête. Une vie éternelle m'est sûrement assurée!
Puis, les créationnistes diront que le ciel si magnifique à son lever et à son coucher ne peut qu'être l'œuvre d'un être suprême. Pourtant, la compréhension scientifique des choses explique le lever et le coucher du soleil. L'écosystème ne se soucie pas que ce soit beau ou pas. Après tout, la beauté est dans l'œil de celui qui regarde, non?
Temps difficiles
Je ne sais pas plus que vous si un être suprême existe. Là n'est pas la question.
Mais en ces temps difficiles où notre quotidien est bousculé, les théories pleuvent!
Pour ma part, c'est clair. Pas besoin d'un grand complot ou d'un dieu plus ou moins bienveillant pour foutre le bordel!
Tout est réaction.
Il m'est simple de concevoir que si on continue à émettre autant de gaz à effet de serre, on sera de plus en plus dans le trouble d'année en année. Aucun dieu n'a rien à y faire. On continue nos gestes répétitifs et ça vient bousculer l'équilibre environnemental. L'environnement n'est pas émotif, lui. Il réagit à une action posée. Chimiquement. Physiquement.
Simplement.
Tout étant relié, il serait bien stupide de croire que l'environnement ne s'apercevra pas de ce qu'on pose comme geste. L'environnement n'est pas statique, c'est un écosystème il réagit constamment, se modifie. Il n'a pas de peine. Il n'est pas heureux. Il n'est pas le centre de l'univers comme nous croyons l'être. Il est l'univers, ne se demandant pas s'il y a un centre et des côtés!
Avoir peur du grand complot ou d'un dieu punitif et semeur de virus, c'est surtout faire le choix d'ignorer les conséquences de nos agissements personnels et collectifs.
Vous me permettrez (ou non!) de ne pas faire attention aux croyances et aux complots dans l'actuelle réflexion personnelle et collective.
Si on s'y met, mais vraiment, ça va bien aller, crois-je!
Note: le mot dieu porte la minuscule dans le texte. C'est volontaire. Ça vient décrire la notion « d'un dieu » et non pas d'en personnifier un.
Clin d'œil de la semaine
Par défaut, un complot, c'est quelque chose de secret, de non visible, de non-annoncé, de sournois. Me semble que pour la planète, l'enjeu est assez transparent...