Les excès de la nature n'ont pas ralenti l'ardeur des visiteurs qui ont envahi le nouveau bâtiment de la Coopérative d'habitation Monts et Vallée, situé à La Patrie. Plus de 75 personnes de tous âges ont pris connaissance de l'état des travaux.
Petits-enfants, enfants ont accompagné leurs parents intéressés à s'y installer dès le début juin. Ils arrivaient des municipalités qui ont participé à sa réalisation.
Philippe Grenier, chargé de projet pour la Coopérative, considère que tout va bon train. « L'avancement des travaux respecte l'échéancier. Les premiers locataires devraient entrer à la fin mai ou au début de juin », promet-il. Bien qu'encore en construction, les visiteurs ont pu se composer une idée de ce que sera la nouvelle résidence. Ils étaient à même de voir la grandeur des pièces et la disposition des locaux de service, telles la salle à manger, la buanderie, la cuisine et autres.
Certains locataires inscrits en ont même profité pour changer d'emplacement en fonction de la distance à parcourir entre leur loyer et les lieux communs. Rappelons que la Coop accueille prioritairement des personnes de 75 ans et plus autonomes et d'autres dans la soixantaine avec de légères pertes d'autonomie.
Déjà, 13 baux sont signés sur les 20 disponibles. L'engouement des visiteurs aînés et de leur parenté laisse à prévoir que tout sera loué dès l'ouverture. « Avec l'intérêt démontré, on s'attend à avoir une location complète », estime M. Grenier. La proximité des commodités et des services les attirent. « Ce qui intéresse particulièrement celles et ceux qui ont loué ou qui souhaitent le faire porte sur la proximité d'un médecin et les services de l'Aide Domestique », ajoute-t-il. Poursuivant sur sa lancée, il mentionne la belle relation que la Coop entretient avec l'entrepreneur Tijaro. « On n'a pas d'imprévus et on respecte le cadre budgétaire », spécifie-t-il encore. Un bémol cependant est apparu lors de la visite du directeur du service des incendies, Alain Delage. Ce dernier faisait remarquer que les portes donnant accès aux loyers n'ont pas été posées dans le bon sens. M. Grenier a pris en considération cette erreur pour la transmettre à l'entrepreneur.
Robert Delage, au titre de conseiller municipal au début du projet, se réjouit: « On a assez travaillé là-dedans, on est content que ça marche ». Jacques Blais, président de l'organisme, s'est dit satisfait de sa visite. « On a beaucoup de services à La Patrie, on est proche des ambulances. On a un arrangement avec le Service d'Aide Domestique, on fait gérer la cuisine par eux », donne-t-il comme information. Deux repas chauds seront servis et le petit déjeuner fonctionne en libre-service.
Diane Delage sera l'une des plus jeunes locataires. Handicapée visuelle, elle manifeste sa hâte d'habiter son nouveau chez elle. « J'offrirais même mes services comme bénévole pour être sur place le plus vite possible. Aujourd'hui, je viens montrer mon loyer aux enfants pour les rassurer sur la sécurité des lieux », indique-t-elle.
Pour Fernand Mailhot, vice-président de l'organisme, il considère excellent ce qui se passe. Ça va se répandre dans la population. Les premières réactions des visiteurs glanées ici et là témoignent de leur satisfaction. Plusieurs couples se sont arrêtés pour prendre des informations et quelques-uns ont signé sur place un bail.
Donat et Doris Latendresse seront les aînés parmi les locataires. Une inquiétude les taraude: la vente de leur résidence. « Qui va acheter notre maison? se sont-ils demandé, on ne veut pas la donner! » Cette préoccupation en embarrasse plusieurs. À La Patrie seulement, le nombre de maisons à vendre est important. La situation se répète dans les villages avoisinants. Quelques-uns, cependant, prévoient l'offrir à leur parenté, ce qui permettra peut-être de redynamiser nos petits milieux.