À l'occasion du 50e anniversaire du Cégep de Sherbrooke, nous commémorons son histoire, son évolution, et partageons quelques anecdotes...
Ouvert depuis 2014, le Centre de recherche et de formation par simulation (CEREFS) du Cégep de Sherbrooke dispose d'un laboratoire d'apprentissage assisté par mannequins simulateurs haute-fidélité. Contrôlés par ordinateur, ces mannequins reproduisent intégralement la physiologie humaine : ils ferment les yeux, respirent, pleurent, toussent et parlent. Ils peuvent faire de la fièvre et même subir un arrêt cardiorespiratoire.
Photo : Une étudiante et un étudiant en Soins infirmiers lors d'un exercice de simulation.
Ce centre contribue grandement à rendre la formation encore plus proche de la pratique en milieu clinique et à la fine pointe des dernières techniques de soins. Pour les étudiantes et les étudiants issus des programmes d'études du champ des soins infirmiers et dans certaines spécialités, comme l'inhalothérapie, c'est une chance inouïe de pouvoir compter sur de telles installations. Accompagnés par un facilitateur, c'est-à-dire un enseignant ou un professionnel, les étudiantes et les étudiants peuvent ainsi mettre en pratique la théorie acquise en classe.
Le CEREFS met également à la disposition d'organismes, d'entreprises et d'établissements du domaine de la santé de la région une infrastructure sophistiquée et performante qui contribue à combler leurs besoins en formation continue, en recherche et en développement. « Il s'agit de cas professionnels en immersion clinique qui reproduisent de façon réaliste les situations courantes vécues en milieu de travail. Par exemple, les ambulanciers de la région sont venus expérimenter un accouchement précipité par simulation, une situation qui risque de leur arriver dans leur carrière », raconte Manon Ouellet, responsable du soutien aux programmes et conseillère pédagogique au CEREFS.
Un centre qui répond à un besoin
Le CEREFS a été mis en place dans le but d'accroître le nombre de finissantes et de finissants dans les programmes d'études liés à la santé. Étant donné le nombre limité de places de stage dans les milieux hospitaliers, le Centre vient aussi offrir une alternative pour recevoir des stagiaires dans un contexte d'apprentissage novateur. Les étudiantes et les étudiants peuvent bénéficier d'équipements ultramodernes pour apprendre leur métier à partir de situations calquées sur la réalité et sur l'environnement des unités de soins en milieu hospitalier. Ils peuvent par exemple utiliser les mannequins pour leur prodiguer des soins, prendre leur pouls, leur administrer des médicaments et constater leurs réactions.
Un contexte multidisciplinaire
Le CEREFS permet aussi aux étudiantes et aux étudiants d'évoluer dans un contexte interdisciplinaire, avec d'autres membres du personnel des soins infirmiers, ce qui favorise le développement de leur capacité de travailler en équipe, un atout nécessaire dans le milieu de la santé. « Les étudiantes et les étudiants ont participé à un projet visant à assurer la coordination des équipes de travail sur les unités de soins. Ils devaient se mettre en action dans une situation clinique simulée avec patients multiples et reproduire leurs rôles et responsabilités de façon efficace », raconte madame Ouellet. « Il s'agit d'une expérience fort positive et très appréciée par les étudiantes et les étudiants qui n'avaient encore jamais effectué leurs tâches en présence d'autres professionnels de la santé », souligne-t-elle.
L'avenir du CEREFS : réalité virtuelle et réalité augmentée
On le sait, certaines compétences sont mieux intégrées lorsqu'elles sont acquises sur le terrain. En se basant sur certaines difficultés observées chez les étudiantes et les étudiants, des chercheurs du réseau collégial réfléchissent à l'intégration de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée dans les programmes d'études. « Par exemple, la gestion des priorités sur les lieux d'un accident impliquant plusieurs victimes représente un défi chez plusieurs étudiants et étudiantes. La réalité virtuelle ou augmentée serait une bonne façon de leur faire vivre ce genre de situation », mentionne Manon Ouellet.
Elle ajoute que « l'utilisation de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée est imminente au CEREFS. Cela permettra l'élaboration de situations plus proches de la réalité et qui étaient difficiles, voire impossibles, à réaliser avec les mannequins intelligents comme seul outil ».
Pendant ce temps, le CEREFS poursuit son développement et son analyse de l'usage des nouvelles technologies. Fière du travail accompli jusqu'à présent, Manon Ouellet est convaincue que cette plateforme d'apprentissage ne peut que continuer à parfaire la formation et à faire en sorte que la relève soit mieux préparée à la réalité du marché du travail.