Devant
une assistance beaucoup plus nombreuse qu'à l'habitude, le C.A. de la Société
d'aide au développement de la collectivité (SADC) du Haut-Saint-François a
présenté un résumé des activités de l'année 2013-2014 et un bilan qui témoigne
de la bonne santé pécuniaire de l'organisme. Le plan d'action pour 2014-2015 a
reçu l'aval de l'assemblée.
Lors de la rencontre, Richard Tanguay,
président, a rendu hommage au regretté Jacquelin Campagna, qui a consacré 10
ans de sa vie à la SADC. Il a participé au redressement de l'entreprise en
2004. Il était responsable de la trésorière et siégeait à deux comités en plus
de fournir son soutien au personnel.
À la suite du décès de M. Campagna, le C.A. a
convenu de nommer membres honoraires de leur vivant celles et ceux qui ont
longuement oeuvré au sein de la SADC. C'est ainsi qu'Estelle Gobeil, femme très
impliquée dans différents secteurs d'activité, et Michel Gendron, ancien maire
de Weedon et ancien préfet, ont reçu ces marques de reconnaissance. « Ce
sont des ambassadeurs et ils apportent une différence majeure dans la
société », a déclaré M. Tanguay.
En ce qui concerne les engagements de la
SADC, on a senti la fierté du C.A. et du personnel pour avoir réalisé la
plupart des actions prévues dans le programme de l'an dernier. En développement
durable, Jean-Pierre Gouin y a consacré 216 heures. Sur le sujet, Gaétane
Plamondon, copropriétaire de Tardif Diesel, a décrit les travaux pour améliorer
leur bâtiment. Murs en isoblocs, isolation de la toiture, panneaux solaires ne
sont que quelques exemples de ce qui a été fait pour diminuer les coûts de
chauffage de 25 000 $/an à 3 000 $/an. Thérèse
Ménard-Théroux, responsable du développement local, a complété l'information.
La venue de l'URQ 2013 a eu un fort impact
sur la région. Préparée depuis quelque 2 ans, cette rencontre a rassemblé plus
de 240 agents de développement, des élus, des étudiants et des chercheurs venus
découvrir les moyens mis de l'avant pour se sortir de crises. Par le biais du
programme CACI, des jeunes ont pu choisir entre 4 stages de formation auxquels
ils ont consacré plus de 2 500 h. Les ateliers d'initiation à
l'informatique ont permis de former 121 personnes qui sont plus habiles à
manipuler les ordinateurs. Enfin, pour faire suite à l'initiative de la SADC de
promouvoir le tourisme, 2 000 guides des attraits touristiques ont été
distribués sur le territoire et dans les environs. Cette année, après la
révision, on en a imprimé 3 000 nouveaux pour répondre à la demande.
Guy Boulanger, v.-p. aux investissements dans
les secteurs du développement local et régional, a décrit la façon dont
l'argent a été ventilé. Il fait remarquer que 22 % du budget est consacré
au fonds stratégie jeunesse et 78 % à celui des investissements dits
normaux. Cinquante-deux prêts ont été alloués à 48 compagnies. Sur une
vingtaine de projets, cinq en étaient à l'étape du démarrage et les promoteurs
de 5 autres ont demandé de l'aide pour un apport de liquidité. Six dossiers
sont analysés en matière d'expansion et quatre portent sur l'acquisition
d'entreprises. M. Boulanger rappelle que 690 810 $ ont été injectés
dans 11 commerces et industries. En stratégie jeunesse, 7 compagnies se sont
partagé 129 000 $. Au cours de
l'année, le volet service-conseil a offert 1 412 h d'accompagnement,
de montage de dossiers, de recherche de financement et d'aide à la gestion
d'entreprises. « Les fonds engagés par la SADC dans différents projets ont
généré près de 3 284,5 M$ en investissement et ils ont créé et
maintenu plus de 130 emplois », mentionne le document produit par la SADC.
Au plan d'action 2014-2015, la pérennité de
l'offre de service de proximité prime. Entre autres sujets, on veut favoriser
l'implantation de nouvelles familles dans la
MRC et la rétention des personnes qui y vivent. Un deuxième axe de
développement repose sur l'accroissement du sentiment d'appartenance au milieu.
Concertation des citoyens pour le mieux-être de leur communauté, promotion de
la MRC à l'échelle provinciale, consommation de produits locaux et bonification
de l'offre dans le domaine récréotouristique forment la clef de voûte des
objectifs à atteindre. Offrir une amélioration économique telle que la
population active reste en région et même s'accroisse va monopoliser bien des
heures à la SADC. Pour y arriver, on misera sur l'entrepreneuriat. On souhaite
outiller les entreprises en fonction des tendances du marché tout en soutenant
les initiatives de développement stratégique, dont celui du développement
durable.
En 2013-2014, ce « fut une année de
changements », rappelle le président. Décès, départ d'employés pour
d'autres défis, remplacement de membres de l'équipe en ont été quelques causes.
M. Tanguay souligne l'importance qu'a pris le dossier tourisme à la SADC.
« Ces changements nous poussent à nous questionner, à retrouver un
équilibre et, au final, on réalise qu'ils nous ont permis de grandir »,
conclut-il.