M. Claude Brochu, le tout premier directeur général de l'entreprise Valoris, de Bury, quitte pour la retraite et cède sa place à Jean-François Sornin.
Interrogée sur le lien entre le départ de son directeur général et le déficit de 500 000 $, Hélène Dauphinais, présidente du conseil d'administration chez Valoris et conseillère municipale de la Ville de Sherbrooke, fait le point. « Monsieur Brochu nous en parlait depuis un certain temps et il repoussait le jour de son départ officiel », rassure la présidente.
Redresser la situation financière est le premier mandat du nouveau directeur ainsi que d'aider au développement, mentionne la présidente. L'entreprise compte sur l'expertise de M. Sornin qui cumule plus de vingt ans d'expérience comme gestionnaire. Il possède par son expérience, des atouts tant au niveau du développement de marché, de la vente et de la recherche. « Il a toujours beaucoup innové, c'est ce qui le motive. Il a un très beau profil », souligne Mme Dauphinais. Jean-François Sornin est en poste depuis le 16 janvier dernier. L'ancien dg, M. Brochu, est d'ailleurs toujours présent et l'accompagne dans la transition.
En ce qui a trait au déficit d'un demi-million, il faut considérer qu'au départ la création de Valoris a nécessité un investissement de 31 M$ financé presque entièrement d'elle-même. Le Fonds vert de la Fédération canadienne des municipalités a été la seule subvention accordée de 750 000 $. « Qui est tout de même peu pour un projet de cette envergure », exprime la présidente. Malgré la hausse aux municipalités de 10 $ la tonne pour les déchets résidentiels uniquement, le déficit demeure.
Encore méconnue, Valoris ne récupère pas les bacs à recyclage. Elle trie la poubelle résidentielle et essaie de ressortir ce qui peut être valorisé comme le carton et le plastique en vue d'intéresser des entreprises pour les matières premières. Pionnière dans son domaine, Valoris est la seule entreprise du genre au Québec et elle emploie 50 individus.
Récemment, Valoris a créé un nouveau poste de directeur d'usine, occupé depuis peu, par François Thibault, afin d'aider, entre autres, le personnel de gestion. Ingénieur de formation, il cumule aussi une vingtaine d'années d'expérience en entreprise manufacturière. Elle compte également sur ses compétences pour progresser.
En ce qui concerne le développement, chez Valoris, les effectifs souhaitent également revoir le plan d'action qui a été fait jadis et se repositionner face à l'évolution de l'entreprise.