Les
chants de Noël sèment en moi une sorte de nostalgie que j'aime
bien. Le sentiment de me réfugier dans des souvenirs heureux. Même
si je suis moins à la mode, j'aime bien les décorations, les
lumières, la musique de Noël, les rencontres...
Évidemment,
quand on parle de musique de Noël, il y a aussi les chants plus
religieux. Je les fredonne parce qu'ils font partie de mon ADN
culturel, mais je n'attache pas vraiment d'importance aux
paroles.
Et
quand je m'y arrête (par exemple en faisant une chronique !),
j'avoue que certaines paroles me titillent pas mal.
Comme
dans le Minuit
chrétiens :
« Peuple à genoux, attend ta délivrance ! » Disons que
ça éveille en moi une réalité qui est là, tout près, mais qui a
peu à voir avec la religion.
En
fait, c'est la notion de sauveur qui me rend vraiment mal à
l'aise. Les sauveurs provoquent en moi un mécanisme de recul assez
intense.
Dit
autrement : je ne crois pas aux sauveurs. Quels qu'ils soient.
Religieux ou non. On dirait que ça nous place dans une position
d'attente passive.
Des
exemples.
Patrick
Laine du Canadien de Montréal n'est pas un sauveur : c'est
un meneur auprès de qui les autres joueurs jouent mieux. C'est
bien différent dans la dynamique même.
Trump
n'est pas le sauveur qu'il prétend être. C'est un narcissique
qui a promis tout et souvent son contraire et qui balance ses trucs à
répétition, généralement la nuit... Une analyse de santé mentale
serait peut-être à prescrire, mais il ne sauvera rien ni personne.
Elon Musk n'est pas un sauveur non plus.
Jean
Charest a été vu comme le sauveur des libéraux provinciaux dans
les années 2000. La suite dit bien qu'il n'a pas été un
sauveur.
Je
ne crois pas à ces supposés sauveurs qui, par leurs simples gestes,
viendront tout arranger, tout mettre ou remettre en place.
Je
ne suis pas un athée social, cela dit...
En
fait, je crois en la collectivité. En la responsabilité personnelle
et collective que nous avons toutes et tous.
Dans
la mesure de nos capacités, nous avons toutes et tous une
responsabilité à assumer envers nous et les autres.
C'est
cette responsabilité qu'on applique qui vient créer une dynamique
collective susceptible de changer les choses.
Ce
n'est pas d'un sauveur dont on a besoin, c'est d'un modèle
de société dans lequel on aura identifié les priorités.
Toute
une mission dans un système qui, depuis les années 1980, voit les
gouvernements agir en fonction d'une réélection. On est loin d'un
modèle de société auquel on peut adhérer.
Mais
là, c'est Noël !
Pour
le moment, je décide de naviguer doucement dans un petit courant de
saines nostalgies qui viennent allumer la petite flamme de naïveté
ou de candeur qui m'est utile pour résister aux assauts des
nouvelles de l'actualité.
Je
vous souhaite donc un temps de fêtes heureux. Pas compliqué et
heureux. Tout simplement. Des fois, on se complique trop la vie. Ce
n'est pas nécessaire.
Au
final, on demeure les artisans de nos vies. Bien sûr, il y a tous
ces coups qu'on subit sans les avoir sollicités. Mais il y a
surtout ces bons coups qui nous appartiennent. Je veux dire les
semences de petits bonheurs qu'on peut faire sur notre route.
Voilà
ce que je me (et vous) souhaite : un temps des fêtes qui soit
l'occasion de semences de petits bonheurs qui deviendront des
souvenirs heureux.
J'aime
Noël pour cette douce nostalgie meublée de souvenirs heureux qui
sont devenus des repères pour me guider.
Joyeux
Noël !
Clin
d'œil de la semaine
Un
câlin, c'est comme une photo. Ça vaut mille mots !