Le palais de justice de Sherbrooke a été le théâtre d'un
dénouement judiciaire ce mercredi 8 janvier 2025, l'ancien animateur scout et
enseignant suppléant Raphaël Bélisle a été condamné à une peine de trois ans
d'emprisonnement.
Le magistrat a choisi de suivre la recommandation du
ministère public, écartant la proposition de la défense qui plaidait pour une
peine plus clémente de neuf mois de détention. Cette décision met en lumière la
gravité des actes commis par Bélisle, soulignant l'importance que la justice
accorde à la protection des mineurs et à la sanction des abus de confiance.
Les faits reprochés à Bélisle se sont déroulés au cours de
l'été 2022, dans divers contextes liés et non liés à ses activités d'animateur
scout. Les agressions ont eu lieu lors de camps scouts, au domicile de
l'accusé, et même pendant un voyage de groupe en Floride. Le tribunal a mis en
évidence comment Bélisle a profité de sa position d'autorité et de la confiance
que lui accordaient les jeunes filles âgées de 12 à 14 ans pour commettre ces
actes répréhensibles.
Tout au long du procès et jusqu'aux observations sur la
peine, Bélisle a maintenu son innocence, allant jusqu'à affirmer être victime
d'un complot. Cette attitude a été particulièrement mal perçue par le juge
Champoux, qui a souligné le manque flagrant d'empathie de l'accusé envers ses
victimes. Le refus de Bélisle de reconnaître la véracité des témoignages des
plaignantes, malgré les preuves accablantes, a été un facteur aggravant dans la
détermination de la sentence.
Le juge a également relevé l'absence troublante de remords
chez Bélisle. Même sans admettre sa culpabilité, on aurait pu s'attendre à ce
qu'il exprime une forme de compassion envers les jeunes filles.
La sentence comprend non seulement la peine
d'emprisonnement, mais aussi des mesures restrictives qui s'appliqueront après
la libération de Bélisle. Pendant une période de cinq ans suivant sa sortie de
prison, il lui sera interdit de se trouver sur des terrains d'écoles, dans des
parcs ou à proximité de piscines publiques. Ces restrictions visent à limiter
ses contacts potentiels avec des mineurs et à protéger la communauté. De plus,
Bélisle sera inscrit au Registre des délinquants sexuels, une mesure qui
permettra un suivi à long terme de ses activités.
Il est souhaitable que le cas de Raphaël Bélisle
serve de rappel de la nécessité de protéger les jeunes contre les prédateurs
sexuels, particulièrement ceux qui exploitent des positions de confiance et
d'autorité. La sentence prononcée reflète la gravité de tels crimes.