Une
étude publiée récemment démontrait que 86 % du temps passé sur
le Web n'était pas fait à partir d'un navigateur, contre seulement
14 % du temps consacré au Web traditionnel à partir d'un
navigateur. Comment peut-on expliquer cela? Facile : le mobile!
L'utilisateur passe beaucoup de temps sur les réseaux sociaux et
sur
les applications des sites d'informations. Il clique sur les liens
qui s'ouvrent à même l'application.
Pensez-y
un
instant : les réseaux sociaux, LaPresse+ et Buzzfeed de ce
monde sur mobile font que l'utilisateur ne se rend plus sur le Web
de
la même manière.
Faire
une
recherche sur le Web à partir de Chrome, Firefox ou Explorer
serait donc « tellement 2000 »? Les fabricants
d'accessoires technos sont très au fait de ces nouvelles tendances
de consommation du Web. Cela explique en grande partie le choix
d'Apple de ne pas intégrer son navigateur Safari à la nouvelle
Apple Watch. Pas de navigation Web traditionnelle donc pour le
nouveau gadget de la firme à la Pomme.
Comment
trouver
un bon resto italien donc sur l'Apple Watch? La réponse :
Siri. Il sera possible de poser ses questions à l'assistant vocal
et
une recherche sera effectuée sur le Web, sans que le possesseur
s'en
rende compte! Merveilleux non?
Le
magazine Wired va même plus loin en ce sens en annonçant la mort
du
Web. Il faut bien différencier Web d'Internet dans ce cas.
Internet
étant le fait de connecter des ordinateurs à travers le monde et
Web étant la navigation par hyperlien utilisant Internet pour
consulter des pages via un navigateur.
On
assisterait à une grande refonte du Web tel qu'on le connait. Il
serait difficile de reproduire le Web libre et anarchique des
débuts.
En effet, on prévoit que le contenu sera trié (voire censuré) par
les propriétaires d'applications et par ceux qui distribuent ces
applications (Apple, Google, Microsoft, etc.). Difficile de percer
dans ce nouveau mode de fonctionnement si l'application n'est pas
distribuée dans l'App Store ou dans le Google Play.
Pas
de
panique pour le moment. Nous n'y sommes pas encore. Il est
certain,
par contre, que le Web est appelé à évoluer. Nous sommes donc les
privilégiés qui l'auront vu naitre, se forger une identité puis
traverser des crises identitaires.